Yoweri Museveni entame sa mission à une semaine de l’élection présidentielle qui a été repoussée au 21 juillet à la demande de l’EAC.
Le médiateur de l’EAC discutera avec les protagonistes burundais qui campent sur leurs positions.
Le Burundi, déjà secoué par des contestations violentes, surtout à Bujumbura la capitale, semble même entré dans une nouvelle phase avec un putsch manqué, des attentats et des combats.
L'opposition juge cette candidature anticonstitutionnelle et contraire à l'accord de paix d'Arusha, arraché en 2000 grâce à la médiation des pays de la région et qui a permis de mettre fin à la longue guerre civile burundaise.
"Nous attendons beaucoup plus de Museveni, non comme facilitateur ou médiateur, mais comme garant de l'accord d'Arusha puisqu'il était président de l'initiative régionale pour la négociation de cet accord", a lancé à l’Agence France Presse (AFP) Léonce Ngendakumana, un des dirigeants de l'opposition, rappelant que ce texte interdit "noir sur blanc" un troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Ce qui n'est pas l’avis du camp présidentiel. Le principal conseiller en communication du président Nkurunziza, Willy Nyamitwe, affirme attendre plutôt que M. Museveni - au pouvoir depuis 1986 et qui ne cache pas vouloir se représenter en 2016 - persuade l'opposition de renoncer à son boycott du processus électoral.
"Coûte que coûte, nous devons clôturer le processus électoral en cours afin d'avancer sur autre chose", a-t-il estimé, disant attendre de M. Museveni "qu'il parvienne à convaincre (...) l'opposition radicale qui veut toujours pratiquer la chaise vide, que pour (...) arriver au pouvoir il faut passer par la voie des urnes".
Avec AFP