Nandi-Ndaitwah en tête des élections namibiennes, mais son rival conteste les résultats

Netumbo Nandi-Ndaitwah, lors du 7e congrès du parti Swapo à Windhoek, en Namibie, le 29 novembre 2022. (Vitalio Angula/VOA)

En Namibie, la candidate du parti au pouvoir, Netumbo Nandi-Ndaitwah, est en tête avec plus de 54% des voix, à deux-tiers du décompte. Si elle gagne, elle sera la première femme présidente du pays. Mais son rival, Panduleni Itula, refuse de reconnaître les résultats et annonce qu'il les contestera.

La Namibie se dirige mardi vers l'élection de la première femme présidente dans l'histoire du pays, le décompte des deux-tiers des voix donnant la candidate du parti au pouvoir largement en tête face au candidat de l'opposition, qui a déjà annoncé qu'il ne reconnaîtrait pas les résultats.

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Namibie : un scrutin historique qui s'annonce serré

La vice-présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, surnommée "NNN", candidate du parti de la Swapo qui dirige ce pays riche en minerais depuis son indépendance il y a 34 ans, a obtenu un peu plus de 54% des voix, selon un décompte mardi matin de près de 66% des votes par la Commission électorale. Le leader du principal parti d'opposition, les Patriotes indépendants pour le changement (IPC), Panduleni Itula, arrive loin derrière avec 28% des voix.

Les élections présidentielle et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques, avec notamment une pénurie de bulletins de vote. Le premier jour du vote, d'interminables files d'attente ont obligé certains électeurs à abandonner, après avoir attendu jusqu'à 12 heures.

Mme Nandi-Ndaitwah, 72 ans, pourrait être contrainte à une second tour inédit si elle ne réunit pas plus de 50% des voix lors de la proclamation des résultats définitifs. Si elle l'emporte, elle deviendra la première femme présidente de ce pays aride et peuplé de trois millions d'habitants, qui se targue de sa paisibilité et de sa démocratie.

L'opposant Panduleni Itula, 67 ans, a déjà prévenu qu'il ne reconnaîtrait pas les résultats de ces élections chaotiques dont il a dénoncé "de multiples irrégularités". Il a indiqué qu'il entendait faire "annuler" selon "les procédures prévues" ce scrutin, "quel que soit le résultat". "Nous ne pouvons qualifier ces élections de libres, équitables et légitimes", a-t-il dénoncé samedi.

La Swapo, mouvement d'inspiration marxiste du temps de la lutte contre l'occupation de l'Afrique du Sud de l'apartheid, a récemment vu sa popularité s'éroder sous le poids du chômage massif des jeunes, devenus une large part de l'électorat, et de fortes inégalités.

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