"A la date du 19 avril, il a été enregistré 86 cas d'hépatite virale E dont malheureusement 25 décès", a déploré Illiassou Maïnassara, le ministre de la Santé du Niger, à la télévision publique.
Les autorités, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Médecins sans frontières (MSF) et l'UNICEF, ont lancé des campagnes de "sensibilisation" et prennent en charge gratuitement les malades, "à majorité des femmes enceintes", a-t-il souligné.
"La situation est sous contrôle" a assuré le ministre. Il a appelé néanmoins "les populations à la vigilance" et surtout "à se rendre d'urgence" dans un centre de santé "dès l'apparition des signes" de cette maladie.
Fièvre, maux de tête, vomissements, douleurs abdominales, urines foncées sont les principaux signes de l'hépatite E, selon le ministre.
Chez les femmes enceintes où il y a "le plus de décès", l'hépatite E se manifeste également par "des douleurs au bas ventre", a-t-il prévenu.
L'hépatite E est une maladie du foie provoquée par l'infection par un virus qui se transmet par voie fécale-orale, principalement à travers de l'eau contaminée, selon l'OMS.
La région de Diffa, qui a subi depuis 2015 des attaques du groupe nigérian Boko Haram, abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier pour leur venir en aide.
Avec AFP