Assassinat d'un autre chef traditionnel dans l'ouest du Niger

Le président nigérien Issoufou Mahamadou devant des militaires à Diffa, le 9 novembre 2019. (Crédit : Présidence de la république du Niger)

Un chef traditionnel a été tué mardi dans le sud-ouest du Niger, près de la frontière malienne, dans la région de Tillabéri en proie aux attaques jihadistes.

Entre avril et juillet, au moins trois chefs traditionnels et quatre responsables touaregs ont été tués dans des attaques attribuées à l'Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) par des sources sécuritaires.

Lire aussi : Douze soldats tués au Niger dans l'attaque d'une base militaire

"Ali Maïnassara, chef du village de Boni a été enlevé lundi dernier par des hommes armés et son corps a été retrouvé hier après-midi (mardi)", a affirmé à l'AFP un de ses proches.

"Les assaillants ont incendié sa maison et sont repartis avec lui", a-t-il précisés.

"La stratégie de l'EIGS est d'en finir avec la chefferie traditionnelle (très influence au Niger) dans les zones frontalières. C'est une façon de vider la zone de la présence effective de l'Etat à travers cette représentation pour s'installer et imposer la loi", avait expliqué à l'AFP une source sécuritaire.

Lire aussi : 40.000 personnes ont fui les violences dans le nord-ouest du Nigeria en 10 mois (ONU)

Les attaques jihadistes ont contraint des milliers de civils à fuir leur village pour se réfugier plus au Sud, selon les ONG. Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a dénombré fin octobre, 78.044 déplacés internes dans les régions de Tillabéri et Tahoua (ouest).