"Nous avons demandé au Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) de terminer d'ici lundi" les opérations de transfert vers "le camp de Sayam", autre site onusien de réfugiés situé plus à l'intérieur du pays, a affirmé à la radio Laouali Mahamane, le gouverneur de la région de Diffa.
Le camp de Kabaléwa, qui accueille quelque 10.000 personnes, "est très proche de la frontière" du Nigeria "donc très proche du champ des opérations des éléments de (groupe jihadiste nigérian) Boko Haram", a relevé le gouverneur qui a visité jeudi le camp visé par cette attaque.
"Nous ne pouvons même pas contrôler tous les mouvements des personnes", a-t-il expliqué.
Les personnes déplacées, qui sont toutes de nationalité nigérienne, seront, elles, déplacées vers un nouveau site "loin de la frontière", a-t-il assuré.
Le gouverneur a prévenu que "les récalcitrants" seront transférés "par la force".
Mercredi soir, deux femmes kamikazes qui avaient infiltré le camp de Kabaléwa ont actionné leur charge explosive, tuant deux civils dans le camp, a affirmé à l'AFP une source humanitaire.
Le gouverneur a précisé qu'outre les deux civils, 11 personnes avaient également été blessées.
Le dernier attentat-suicide perpétré au Niger par des éléments de Boko Haram remonte à octobre 2015, lorsque quatre kamikazes étaient morts après avoir fait exploser leurs ceintures d'explosifs à Bosso, une ville au sud de Kabaléwa, sans faire de victimes civiles ou militaires.
La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier.
Avec AFP