"Les inondations enregistrées dans plusieurs localités du pays ont entraîné quatorze décès, 5 blessés et 46.296 sinistrés", précise un communiqué du gouvernement nigérien lu à la télévision officielle.
Un précédent bilan de ces intempéries établi fin juillet par l'ONU faisait état de onze morts et 29.888 personnes sinistrées.
Selon des autorités locales, de nombreux enfants, morts noyés ou écrasés dans l'effondrement d'habitations, figurent parmi les victimes.
Les autorités nigériennes ont affirmé avoir "envoyé une assistance alimentaire de 326 tonnes" aux sinistrés. Elles assurent également qu'une "assistance non alimentaire (est) en cours d'acheminement" avec l'appui de ses partenaires.
La majorité des victimes et les dégâts matériels les plus lourds se concentrent dans les régions de Tahoua (ouest) et Agadez (nord), les deux zones les plus désertiques de ce pays sahélien.
Dans ces deux zones d'élevage et de maraîchage, les intempéries ont décimé 19.536 têtes de bétail (vaches, chèvres, moutons, chameaux) et dévasté plusieurs centaines d'hectares de jardins, déplorait déjà l'ONU fin juillet en faisant référence aux chiffres fournis par les autorités locales.
La capitale est aussi "menacée" par des inondations que pourraient engendrer des crues du fleuve Niger, qui a déjà débordé de son lit, affirme le gouvernorat de Niamey.
Des digues qui protègent des quartiers de la ville ont cédé sous la montée subite des eaux du fleuve, s'alarme cette source.
La saison des pluies bat son plein au Niger, pays régulièrement victime de graves crises alimentaires en raison de la sécheresse.
Début juin, l'ONU a tiré la sonnette d'alarme sur les risques de nouvelles inondations cette année qui pourraient affecter plus de 100.000 personnes dans ce pays pauvre. En 2015, près de 103.000 personnes ont été sinistrées par des inondations au Niger, qui avaient fait des dizaines de morts.
Avec AFP