Libération de six membres d'un équipage enlevés au large du Nigeria

Bataillon d'intervention rapide camerounais près de la péninsule de Bakassi, dans l'ouest du Cameroun, près de la frontière nigériane le 5 mai 2009.

Six membres de l'équipage d'un cargo d'une société allemande de transports enlevés au large du Nigeria, au sud de Port Harcourt, ont été libérés, a annoncé dimanche leur employeur.

"Les six membres d'équipage du porte-conteneurs Demeter, qui avaient été pris en otage le 21 octobre (...) ont été libérés et sont maintenant en sécurité", a annoncé un communiqué de la direction du groupe Peter Döhleaenvoyé, reçu dimanche par l'AFP.

Le groupe ne précise pas quand ni dans quelles circonstances la libération des otages a eu lieu. Les autorités nigérianes n'ont pas commenté cette annonce de libération dans l'immédiat.

Le cargo Demeter avait été attaqué par un groupe armé au large du port d'Onne, dans le sud-est du Nigeria.

Les six membres d'équipage, dont le capitaine, sont arrivés "en bonne santé" et ont pu retrouver leurs familles, selon le communiqué, qui "tient à remercier toutes les autorités compétentes d'avoir contribué" à leur libération.

Le cargo, appartenant à la société allemande de transports maritimes Peter Döhle Group et basé au Libéria, était en provenance de la Guinée Equatoriale.

Le groupe Peter Döhle n'a pas souhaité révéler la nationalité des personnes enlevées "pour des raisons de sécurité".

Dans un rapport publié la semaine dernière, le Bureau Maritime International (IMB) a recensé 121 incidents dans les mers internationales cette année, dont des tirs, des enlèvements et des détournements de bateau.

"Le Golfe de Guinée (Afrique de l'Ouest) reste une zone dangereuse", bien que le nombre d'attaques aient diminué dans le reste du monde, selon IMB.

"Les eaux du Nigeria sont particulièrement risquées, notamment au niveau de l'Etat de Bayelsa, Bonny Island et Port Harcourt", région d'extraction de pétrole du premier exportateur d'or noir du continent africain, où les enlèvements augmentent, d'après Pottengal Mukundan, directeur d'IBM.

"39 des 49 membres d'équipage kidnappés cette année ont été enlevés dans les eaux nigérianes (...) et les 10 restants ont été enlevés à moins de 60 noeuds (environ 110 km) du pays", note le rapport.

La situation s'est apaisée dans le Golfe d'Aden, au large de la Somalie dans l'est du continent, et ce sont désormais le Golfe de Guinée et ses 5.700 km de côtes qui font figure d'épicentre de la piraterie maritime en Afrique.

Avec AFP