Le Nigeria négocie des emprunts avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale pour financer une partie du déficit de 2.200 milliards de nairas (10 milliards d'euros) dans son budget 2016, ont déclaré des responsables.
Le Nigeria, première puissance économique d'Afrique, dont les recettes ont fondu avec la chute des cours du pétrole, a annoncé le mois dernier un budget record de 6.080 milliards de nairas (environ 28 milliards d'euros) pour 2016, pour stimuler la croissance en investissant dans de grands projets d'infrastructure.
Le pays a déjà annoncé qu'il aurait recours à des emprunts à hauteur de 1.800 milliards de nairas (8,3 milliards de dollars) pour le financer.
La Banque africaine de développement (BAD) a déclaré, dans un communiqué, que des discussions portant sur un prêt d'un milliard de dollars "en appui budgétaire" étaient en cours.
Une délégation de la BAD était à Abuja la semaine dernière pour explorer, avec des responsables nigérians, "la meilleure façon, pour la banque, d'aider à mettre en place les priorités énoncées par le gouvernement", dit le texte.
"La demande est en train d'être étudiée par la banque", ajoute la BAD.
David Theis, porte-parole de la Banque mondiale, a par ailleurs affirmé que l'institution était "en cours de discussion avec le gouvernement fédéral du Nigeria à propos de la préparation d'une opération de politique de développement".
"La proposition (...) sera soumise au comité des directeurs exécutifs de la Banque mondiale plus tard cette année", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le Financial Times a affirmé dans un article que le Nigeria avait réclamé un prêt de 3,5 milliards de dollars, au total, à la BAD et à la Banque mondiale. Mais ce montant n'a pas pu être confirmé pour l'instant.
La ministre nigériane des Finances, Kemi Adeosun, a confirmé dans un communiqué que "des possibilités avec plusieurs bailleurs de fonds multilatéraux dont la Banque Mondiale et la BAD" étaient "en train d'être explorées", sans donner de montant.
La Banque d'import-export de Chine constitue "une seconde option de financement", a-t-elle poursuivi dans un communiqué envoyé par son porte-parole, Festus Akanbi.
AFP