Seconde attaque contre des oléoducs en deux jours au Nigeria

Une installation Chevron de pétrole sous construction à Escravos, 56 miles de Warri dans la riche région du delta du Niger de pétrole du Nigeria, 17 août 2010. epa/ GEORGE Esiri

Le groupe rebelle des Vengeurs du delta du Niger (NDA) a revendiqué une attaque perpétrée contre les installations pétrolières publiques nigérianes. Il s’agit, selon des responsables locaux, d'une seconde en deux jours après une opération contre la société pétrolière américaine Chevron.

Des oléoducs de la compagnie pétrolière publique nigériane ont été sabotés dans le delta du Niger par le groupe rebelle qui a revendiqué l'attaque, ont indiqué des responsables locaux.

L'attaque contre des infrastructures de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a eu lieu dans la soirée de jeudi près de Warri, dans le delta du Niger, à 300 km au sud-est de Lagos.

"Il y eu deux attaques contre des oléoducs de brut de la NNPC et de la PPMC (filiale commerciale de la NNPC) près du champ pétrolier de Batan, à Warri", a indiqué à l'AFP Eric Omare, un des assistants du gouverneur de l'Etat de Delta.

Le groupe rebelle des Vengeurs du delta du Niger (NDA) qui milite pour une meilleure répartition des richesses dans cette région d'où provient la quasi-totalité du pétrole nigérian, premier producteur d'Afrique. a revendiqué l'attaque sur Twitter vendredi, en soulignant que l'opération s'était déroulée malgré une "forte protection miltaire".

L'oléoduc attaqué avait déjà été la cible des rebelles en février et début mai et sert d'approvisionnement pour toute la région de Lagos, a souligné Dirk Steffen, du groupe danois de conseil en sécurité Risk Intelligence.

Depuis le début de l'année, les séparatistes du NDA se sont attaqués à une dizaine d'infrastructures pétrolières, visant notamment les groupes Chevron, Shell et Eni et interrompant l'extraction pétrolière sur certains sites.

Le NDA a aussi revendiqué en février une audacieuse attaque sous-marine contre un oléoduc de Shell, à proximité du terminal de Forcados, menée par des plongeur.

Selon le secrétaire d'État nigérian pour les ressources pétrolières Emmanuel Kachikwu, la production de brut est passée de 2,2 millions comme prévu dans les projections budgétaires à 1,4 million de barils par jour, son plus bas niveau depuis les années 1990.

Avec AFP