Nigeria : un soldat tué dans le bastion de Boko Haram

Contrôle policier à Maiduguri (archives)

Le soldat a été tué à la périphérie de Maiduguri, capitale de l'État de Borno, après que deux kamikazes, une femme et un homme, ont déclenché leurs explosifs à un point de contrôle, une heure après le début du couvre-feu nocturne.

Un milicien, Babakura Kolo, révèle que les deux Kamikazes étaient sur un rickshaw, arrêté par un soldat à la périphérie de Maiduguri, capitale de l'État de Borno, vers 22H30 (21H30 GMT).

Selon lui, "il est évident qu'ils étaient sur le point de commettre un attentat-suicide ailleurs dans la ville, mais, heureusement ils sont tombés sur un checkpoint".

"Quand ils ont réalisé qu'ils étaient sur le point d'être démasqués, ils ont déclenché les explosifs qu'ils transportaient, tuant le soldat et eux-mêmes", affirme M. Kolo.

Selon Umar Bulunkutu, un autre milicien, la femme, assise sur le siège arrière, avait éveillé les soupçons des soldats, parce que "les femmes sont utilisées par Boko Haram pour les attentats-suicides".

"Les soldats voulaient savoir où ils allaient et pourquoi ils étaient dehors à cette heure-ci, alors que tous les habitants de la ville étaient chez eux, conformément au couvre-feu", a-t-il poursuivi.

Un couvre-feu nocturne est imposé à Maiduguri, berceau de Boko Haram, depuis près de deux ans dans le cadre des mesures de sécurité qui visent à endiguer les attaques perpétrées dans la ville.

Quelques heures auparavant, une jeune fille âgée apparemment de 12 ans, avait tué six personnes et blessé 47 autres en se faisant exploser près de la gare routière de Damaturu, capitale de l'État voisin de Yobe.

Boko Haram a intensifié ses attaques depuis que le nouveau président Muhammadu Buhari a pris ses fonctions le 29 mai, s'engageant à anéantir le groupe armé.

Cette nouvelle vague de violences a coûté la vie à plus de 1.000 personnes depuis fin mai et mis en échec les efforts lancés depuis février par les armées du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger pour contrer Boko Haram.

Avec AFP