Les membres du Conseil se sont dit "prêts à agir immédiatement si le président Kiir ne signe pas l'accord demain comme prévu", a rapporté l'ambassadrice du Nigeria auprès de l'ONU, Joy Ogwu, qui dirige le Conseil ce mois-ci.
L'envoyée spéciale des Nations unies au Soudan du Sud, Ellen Margrethe Loej, a prévenu devant le Conseil de sécurité que la signature de cet accord de paix est, "nous l'espérons, un développement positif", mais que de nombreux obstacles subsistent pour le mettre en application.
"Si nous allons faire tout notre possible pour soutenir la mise en place de l'accord, je dois rappeler à ce Conseil que, même très important, ce n'est qu'un premier pas", a prévenu Mme Loej. "La paix, la stabilité et la prospérité n'arriveront pas au Soudan du Sud du jour au lendemain".
Le président soudanais avait refusé d’apposer sa signature à ce document que les rebelles ont signé lors d’une cérémonie lundi.
Il doit signer mercredi cet accord à Juba aux côtés de dirigeants du Kenya, de l'Ouganda, du Soudan et d'Ethiopie à l'occasion d'un mini-sommet.
L'envoyée spéciale s'est adressée au Conseil de sécurité alors que les Etats-Unis proposaient une résolution qui imposerait un embargo sur les armes et des sanctions ciblées contre le Soudan du Sud si le pays ne parvient pas à mettre en place un accord de paix.
Un rapport d'experts de l'ONU a également détaillé comment le gouvernement sud-soudanais se procure des armes auprès de la Chine, ainsi que des armes fabriquées en Russie ou en Israël, qui transitent par les pays de la région.
Le gouvernement de M. Kiir a dépensé 850 millions de dollars en contrats d'armement entre janvier et juillet 2014, selon le rapport qui note que les armes commandées n'ont finalement pas été livrées.
Les experts de l'ONU ont appelé à un strict embargo sur les armes, estimant que "le réapprovisionnement continu en armes et munitions dans les deux camps a été un élément clé de la poursuite et de l'escalade de la guerre" au Soudan du Sud.
Avec AFP