Mali : frappes françaises dimanche à Gao, Douentza et Léré

Cette photo des services de communication de l’armée française montre des bombardiers français au-dessus de N'Djamena, Tchad, le 11 et 12 janvier, après avoir décollé de Nancy.

Hier encore l’aviation française a procédé à des frappes dans le nord du du pays. A Kidal, un camp d’entrainement a été détruit près du fief d’Iyad Ag Ghali, le leader Ansar Dine.
Les frappes françaises qui se poursuivent au Nord-Mali, ont touché, ce dimanche, des positions des islamistes à Gao et Douentza.

Selon notre correspondant à Gao, plusieurs cibles dont un camp d’entrainement des islamistes a l’entrée de cette ville ont été visées.

Jean-Yves Le Drian ministre français de la défense a confirmé ces bombardements effectués par 4 avions de chasse Rafales venus de France. Ils auraient détruit des camps d’entraînement et des dépôts logistiques autour de Gao.

La France est donc à la tête de l’intervention militaire au Mali avec ses avions et helicopteres mais aussi ses troupes au sol. Une intervention qui pourrait durer plusieurs semaines comme l’a confirmé hier le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius

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Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, interrogé sur RTL


Réunion ce lundi du Conseil de sécurité sur le Mali

A Douentza, l’aviation française a détruit le lycée de la ville et une auberge qui étaient occupés par les islamistes. Selon notre correspondant sur place, le bilan est lourd : il n’y aurait qu’un seul rescapé dans le bombardement de l’auberge.

Par ailleurs, Ansar Dine dément, catégoriquement, avoir perdu le contrôle de la ville de Konna, au centre où, selon certaines informations, un haut responsable du groupe islamiste armé Ansar Dine, Abdel Krim dit "Kojak", a été tué dans les combats ces derniers jours.

« C’est faux, c’est faux, et c’est faux et c’est faux,» a rétorqué Sanda Ould Bouamama, porte-parole d’Ansar Dine pour qui, Konna reste sous le contrôle de son groupe.

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Sanda Ould Boumama, porte-parole d’Ansar Dine, au micro d'Idriss Fall


Plusieurs pays ouest-africains doivent envoyer des troupes pour, peut-être, la poursuite des opérations au sol.

L’armée malienne a déjà annoncé l’arrivée de soldats sénégalais et nigérians.

Le Niger, le Burkina Fasso, Bénin et Togo vont aussi envoyer des soldats.

En revanche, la Cote d’Ivoire, dont le leader Alassane Drame Ouattara est président en exercice de la Cédéao, ne s’est pas encore prononcée sur l’envoie au Mali de soldats ivoiriens.

Inquiétude humanitaire

Médecins Sans Frontières demande à toutes les parties de respecter les civils et l’intégrité des structures de santé.

MSF exprime son inquiétude pour les personnes résidant à proximité des zones de combats.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier, l’organisation humanitaire dit avoir reçu des témoignages faisant état de nombreux morts et blessés à Konna dont des civils.

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Rosa Crestani, responsable des programmes d’urgence de MSF-Belgique, au micro d'Idriss Fall