Nouvelle tentative de piratage informatique contre le parti démocrate américain

Des pirates informatiques ont tenté d'accéder à une base de données du parti démocrate américain recensant des millions d'électeurs potentiels, a révélé mercredi la société qui a sonné l'alarme sur cette cyberattaque rappelant l'offensive du renseignement russe pendant la présidentielle de 2016.

Moins de trois mois avant les élections législatives cruciales de mi-mandat, sur lesquelles les démocrates misent pour faire basculer la majorité au Congrès américain, l'entreprise Lookout a cette fois détecté "une tentative de phishing", ou hameçonnage, contre le parti démocrate (DNC).

Elle ciblait une base de données, appelée "VoteBuilder", gérée par NGP VAN, l'une des principales entreprises du secteur.

Les pirates avaient monté une page imitant celle où les utilisateurs doivent entrer leur identifiant et mot de passe. "Après avoir prévenu l'hébergeur", DigitalOcean, "le site de phishing a été supprimé en quelques heures", explique Lookout.

L'identité des pirates reste inconnue. Le responsable de la sécurité informatique du parti démocrate, Bob Lord, a affirmé au Washington Post qu'ils n'étaient pas parvenus à entrer dans leur système.

"Il est évident que ces intervenants recherchaient les informations les plus sensibles du parti --le fichier d'électeurs-- mais le DNC a pu empêcher le piratage en travaillant avec" les autres acteurs du secteur "pour l'identifier et prendre des mesures pour y mettre fin", a-t-il assuré.

Le procureur spécial chargé de l'enquête sur une ingérence du Kremlin dans la présidentielle américaine de 2016 a inculpé en juillet douze agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate pendant la campagne de Hillary Clinton contre le républicain Donald Trump.

L'entreprise Microsoft a pour sa part annoncé mardi que des pirates informatiques russes au service du Kremlin avaient visé les sites internet de centres de réflexion conservateurs américains.

Les hackers ont mis en ligne des faux sites imitant ceux de deux centres de réflexion et du Sénat des Etats-Unis.

Avec AFP