Nouvelles violences à Bangassou, en Centrafrique

Des Casques bleus patrouillent à Bangui après une attaque à Bangassou, Centrafrique, 14 février 2016.

La cathédrale a subi des vols et d'importantes déprédations. Des personnels d'une organisation caritative et certains de leurs proches ainsi que des personnes déplacées ont été séquestrés. Des maisons ont été incendiées dans le quartier environnant.

De nouvelles violences ont éclaté à Bangassou dans le sud-est de la Centrafrique, deux mois après les tueries du mois de mai, a indiqué samedi la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca).

"Vendredi, une patrouille de Casques bleus s'est fait tirer dessus. Les Casques bleus ont riposté, avec un mort (parmi les assaillants)", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Minusca, qui attribue ces heurts à des groupes armés anti-Balaka pro-chrétiens.

"Une femme musulmane s'est fait enlever vendredi par de présumés anti-Balaka. En réponse, six chrétiens ont été détenus par des musulmans", a ajouté le porte-parole, Hervé Verhoosel.

Des négociations avec des intermédiaires ont permis samedi la libération des personnes séquestrées de part et d'autre.

"La cathédrale a également subi des vols et d'importantes déprédations. Des personnels d'une organisation caritative et certains de leurs proches ainsi que des personnes déplacées ont été séquestrés. Des maisons ont été incendiées dans le quartier environnant", affirme pour sa part dans un communiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha).

"Des membres de groupes armés et des différentes communautés ont pris part à ces actes de violence", confirme cette même source.

Une flambée de violences le 13 mai à Bangassou (470 km à l'est de Bangui, sur la frontière avec la République démocratique du Congo), avait fait craindre le retour des massacres en Centrafrique, qui peine à sortir du conflit entre groupes armés ex-Sélékas pro-musulmans et anti-Balakas chrétiens.

L'attaque du quartier musulman avait provoqué la mort d'au moins 26 civils en plus d'un Casque bleu marocain. La Croix-Rouge centrafricaine avait évoqué un bilan bien plus lourd, jusqu'à 115 morts. Quelque 3.000 réfugiés ont passé la frontière.

Quelques jours auparavant, cinq Casques bleus avaient été tués dans l'attaque de leur convoi sur la route à 20 km de Bangassou.

En outre, le 26 juin, un volontaire a été tué par des inconnus armés à Bangassou.

Avec AFP