A part ces problèmes techniques, les élections du samedi ont aussi été émaillées par endroit par un série d’attaques de présumés combattants de Boko Haram.
En fin de journée, Reuters établissait un bilan de 15 personnes tuées dans des attaques perpétrées par des individus armés près des bureaux de vote, quelques temps après leur ouverture samedi matin.
Parmi les morts, se compte un candidat de l’opposition aux législatives, tué dans l’Etat de Gombe avec sept autres personnes. Il était membre de l’APC de Muhammdi Buhari, principal rival du président sortant Goodluck Jonathan pour la présidetielle.
La police attribue cette attaque à Boko Haram. D'autres attaques, également attribuées au meme groupe islamiste, ont été menées le même samedi matin après l’ouverture des bureaux, à un autre endroit (à Woru) dans le même Etat de Gombe et à Ngalda, dans l’Etat de Yobe, ramenant le bilan à 15 tués samedi matin.
Le bilan macabre est pourtant plus lourd. Car il y ajouter les 23 personnes décapitées, selon le député Mohammed Adamu cité par l’AFP, dans la nuit de vendredi à samedi dans l’Etat de Borno où des hommes armés supposés appartenir à Boko Haram ont incendié des maisons.
Outre ces attaques, les élections nigérianes ont aussi été marquées par des défaillances du système de vote électronique.
De nombreuses personnes dont le président sortant Goodluck Jonathan n’ont pas pu se faire enregistrer. M. Jonathan qui a quand-même finalement pu voter, après plusieurs essais, a parlé tout de même d’un bon déroulement des élections.
Son adversaire, le général Muhammadu Buhari a lui aussi estimé que tout s’est normalement passé.
Pourtant ces problèmes techniques, ces élections présidentielle et législatives ont dû être suspendues dans certains bureaux qui rouvriront dimanche, selon une annonce de la commission électorale qui n’a pas communiqué leur nombre.
Des tendances fiables n’étaient disponibles à la fermeture des bureaux de vote samedi. Des prédictions pourront peut-être commencer à tomber après la fermeture des bureaux qui rouvriront dimanche.
Est-il que ces élections pour lesquelles plus de 68 millions d’électeurs s’étaient inscrits pour départager les 14 candidats de la présidentielle, étaient déjà annoncées serrées entre le président sortant Jonathan et son rival de l’opposition, Muhammadu Buhari.