L'Onu tente la transparence pour le choix de son prochain patron

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors d’une conférence de presse tenue après la Conférence de Genève sur la prévention extrémisme violent, au siège européen des Nations Unies à Genève, Suisse, 08 avril 2016. epa/ MARTIAL TREZZINI

Les Nations Unies tentent de rompre avec une tradition vieille de 70 ans. D’après les changements institués par l'Assemblée générale l'an dernier, les candidats au poste de nouveau secrétaire général des Nations unies auront, entre autres, l'occasion de présenter leur programme à l'Assemblée générale de l'Onu pendant trois jours à partir de mardi dans l'espoir d'influencer le Conseil de sécurité qui sélectionne le gagnant.

Pour la premières fois, les candidats au poste de secrétaire général battront campagne. En effet, ils s’adresseront à l’Assemblée générale dans l’espoir d’influencer le vote secret au Conseil de sécurité.

La quête du successeur de Ban Ki-moon, qui termine son second quinquennat, donne l’occasion à l’ONU d’innover. Comme à l’accoutumée, il reviendra au Conseil de sécurité de faire une recommandation à l’Assemblée générale.

Toutefois, après les changements introduits l’année dernière dans la procédure de nomination du numéro 1 de l’ONU, la liste ainsi que les CV des candidats ont été rendus publics pour la première fois.

Par ailleurs, les huit personnalités jusqu’ici engagées dans la course tiendront un forum à l’Assemblée générale durant lequel elles débattront de leurs compétences. Toutefois, il n’y aura pas de vote de l’Assemblée pour signaler au Conseil de sécurité sa préférence pour tel ou tel candidat.

"Qu’à cela ne tienne, il est important de savoir ce que pensent les autres", a déclaré l’ambassadeur de Russie à l’ONU, Vitaly Churkin.

56 pays membre menés par la Colombie et diverses ONG militent pour le choix pour la toute première fois d’une comme secrétaire générale de l’ONU.

Quatre des huit candidats annoncés sont des femmes, notamment la Bulgare Irina Bokova, ancienne directrice générale de l’UNESCO, et l’ancien Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Helen Clark, qui dirige actuellement le PNUD.

Avec Reuters