John Kerry, lors d'un entretien par téléphone avec M. Museveni, "a souligné que les progrès de l'Ouganda dépendaient du respect de principes démocratiques dans le processus d'élections en cours", selon un communiqué du département d'Etat.
"Le secrétaire d'Etat a fait part de son inquiétude à propos de la détention du candidat de l'opposition Kizza Besigye et du harcèlement des membres du parti d'opposition durant le vote et le comptage des voix, et il a demandé au président Museveni de contenir la police et les forces de sécurité", ajoute le communiqué.
"De telles actions posent question sur la volonté de l'Ouganda de mener un processus d'élections transparent et crédible, sans intimidations", poursuit le département d'Etat.
M. Kerry a encore fait part de son inquiétude devant le blocage de plusieurs réseaux sociaux notamment, et a regretté que certains bureaux de vote aient ouvert en retard.
Durant son point de presse quotidien à Washington, le porte-parole du département d'Etat Mark Toner a de son côté rappelé que les Etats-Unis conservaient toujours "l'option de prendre des mesures supplémentaires si nous voyons que la situation n'évolue pas ou si nous constatons des efforts clairs entrepris pour entraver les élections".
"Toute action supplémentaire de notre part dépendra des actions du gouvernement en Ouganda dans les prochains jours", a-t-il dit.
Le principal candidat de l'opposition à la présidentielle en Ouganda, Kizza Besigye, a été arrêté vendredi au siège de son parti au lendemain du premier tour, chaotique, de la présidentielle dont les résultats partiels donnent le chef de l'Etat sortant Yoweri Museveni largement en tête.
Avec AFP