Ouverture d’une enquête après des tags sur l'ambassade du Congo à Paris

Une enquête a été ouverte après l'incendie de véhicules devant l'ambassade du Congo à Paris, qui a également été taguée de graffitis dans la nuit de mardi à mercredi.

Une voiture en feu a été signalée dans le XVIe arrondissement de Paris à proximité de l'ambassade du Congo, selon une source proche de l'enquête. Deux autres véhicules ont également été touchés par l'embrasement du premier.

Sur les murs de l'ambassade, des tags hostiles au président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, et favorable à un opposant politique, Jean-Marie Michel Mokoko, ont été peints en rouge: "pas de Sassou en France, Free Mokoko, Sassou n'est pas président, les combattants, free Mokoko".

L'ambassade du Congo n'était pas joignable pour commentaire.

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L'enquête ouverte pour "destruction par un moyen dangereux" et "dégradations" par le parquet de Paris a été confiée au 1er district de police judiciaire (1er DPJ), selon une source judiciaire.

D'après la vidéosurveillance, le même homme a tracé les inscriptions et incendié les voitures qui n'appartiennent pas à l'ambassade, selon la source proche de l'enquête.

Au pouvoir depuis 1979 au Congo - à l'exception d'une parenthèse de cinq années qu'il a refermée par un coup d'Etat - Denis Sassou Nguesso, 74 ans, a été réélu dans la foulée en 2016 lors d'un scrutin dénoncé par l'opposition.

Principal adversaire de M. Sassou Nguesso, le général Jean-Marie Michel Mokoko est incarcéré depuis mi-2016. Il a été condamné en mai à 20 ans de prison.

Avec AFP