Les portes des établissements du secteur public, primaires et secondaires, sont restés fermés dans la capitale tchadienne.
"Nous n'avons pas pu organiser la rentrée aujourd'hui à cause de la grève qui est toujours en vigueur", a indiqué à l'AFP le proviseur d'un lycée de N'Djamena, qui attend la fin du mot d'ordre de grève des fonctionnaires.
Les administrations de plusieurs établissements étaient ouvertes, beaucoup de programmes scolaires et les emplois du temps sont déjà établis et quelques élèves sont même venus s'inscrire.
Lire aussi : Les étudiants en grève pour réclamer le paiement de la bourse au TchadEn 2017-2018, les élèves du public n'ont eu en tout que 4 mois et demi de cours, au lieu de 9 mois prévus.
Dans les établissements privés, la rentrée s'est déroulée normalement.
La rentrée universitaire a été timide début septembre, les étudiants revenant surtout pour des cours des cours de rattrapage.
Une grève de la fonction publique pour réclamer le paiement du salaire intégral des agents d'Etat, après une nouvelle coupe fin 2017 dans leurs revenus, paralyse la plupart des services publics au Tchad, dont la santé et l'éducation.
La grève, débutée en janvier, a été suspendue en mars avant de reprendre fin mai, après le non-respect de l'accord signé entre le gouvernement et les syndicats qui devait supprimer les coupes salariales.
Lire aussi : Poursuite de la grève dans le secteur public au TchadLe mot d'ordre de grève a été maintenu lundi matin, à la suite d'une assemblée générale des membres de la plateforme syndicale revendicative, le collectif à l'origine du mouvement, dont des enseignants font partie.
Les leaders syndicaux ont cependant informé leurs militants de l'intention du gouvernement de "faire un geste" pour les fonctionnaires lors d'une "rencontre" prévue avec le chef de l'Etat, Idriss Déby Itno.
Depuis 2015, le Tchad souffre de la baisse des cours du pétrole brut. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place des mesures d'austérité, dont des coupes chez les 92.000 fonctionnaires civils qui ont perdu un tiers de leur revenu total depuis 2016.
Avec AFP