L'Organisation mondiale de la santé (OMS) était parvenue aux mêmes conclusions en juin, rejetant un appel de plus de 200 scientifiques à annuler ou à reporter les jeux.
Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), les 350.000 à 500.000 visiteurs attendus au Brésil pour les jeux Olympiques (5-21 août) et para-olympiques (7-18 septembre) représentent moins de 1% de tous les voyageurs internationaux qui se rendent dans des zones affectées par le Zika dans le monde.
De ce fait, a estimé le directeur des CDC Tom Friedman lors d'une intervention à Washington, "il n'y a pas de raison de santé publique de retarder ou de changer les jeux" sauf le fait "qu'il est déconseillé aux femmes enceintes de s'y rendre".
Le Dr Friedman a rappelé le lien établi entre une infection par le Zika des femmes attendant un enfant et le risque accru de malformations à la naissance comme la microcéphalie du foetus, un développement insuffisant et irréversible du cerveau.
Le dernier rapport des CDC fait valoir que le risque de piqure de moustique, principal vecteur de l'infection, est relativement faible vu que les jeux se déroulent en hiver dans l'hémisphère sud, une saison plus froide et plus sèche, moins propice à ces insectes.
Selon les CDC, seuls 19 des 207 pays qui enverront des athlètes à Rio sont potentiellement vulnérables à des flambées de Zika, liées à la présence de leurs ressortissants au Brésil qui pourraient être infectés et ramener l'infection.
Ces pays, qui ont un climat tropical et des populations de moustiques susceptibles de transmettre le virus, n'ont pas encore enregistré de cas.
Mais vu que la plupart comptent déjà un grand nombre de voyageurs qui se sont rendus dans des régions où le Zika est actif, la faible augmentation des voyages au Brésil devrait avoir un effet négligeable.
Seul le Tchad, Djibouti, l'Erythrée et le Yémen courent un risque important de propagation du Zika en envoyant des délégations aux jeux -80 personnes au total- car ce seront leurs premiers voyageurs à aller dans une zone où l'infection est active, expliquent les CDC.
Les CDC recommandent aux délégations de se protéger des moustiques et d'éviter de contracter l'infection sexuellement, en utilisant des préservatifs ou par l'abstinence.
Plusieurs athlètes ont déjà fait savoir qu'ils n'iraient pas à Rio notamment nombre de golfeurs comme les Australiens Jason Day, Marc Leishman ou encore Rory McIlroy et le Fidjien Vijay Singh.
La numéro un mondiale, la Néo-Zélandaise Lydia Ko, a par contre dit qu'elle irait aux jeux.
Avec AFP