Le Burundi "se porte très bien" selon Pierre Nkurunziza

ARCHIVES - Pierre Nkurunziza en campagne en 2010

Ce sont les mots du président sortant du Burundi lors de sa première sortie de la campagne pour la présidentielle du 15 juillet alors que sa candidature controversée à un troisième mandat a plongé le pays dans une crise politique majeure.

Pierre Nkurunzuzi a prononcé son discours devant une foule qu’un de ses conseillers en communication estime à entre 10.000 et 15.000 personnes à Busoni, dans la province de Kirundo (nord-est), où il avait choisi de lancer sa campagne.

"Le pays se porte très bien", a lancé le chef de l’Etat burundais minimisant "des rumeurs qui sont proférées ici et là", selon les propos de ce conseiller.

Toujours selon son conseiller, M. Nkurunziza a souligné que le parti au pouvoir CNDD-FDD, ex-rébellion du temps de la guerre civile (1993-2006), était "une chance historique" pour le pays et que, si "la paix et la sécurité étaient revenues au Burundi", il lui restait à "parachever le processus de réconciliation.

La présidentielle du 15 juillet doit être précédée lundi par des élections législatives et communales que l'opposition n'exclut pas de boycotter et dont la communauté a réclamé le report compte tenu de la crise qui secoue le pays depuis l'annonce fin avril de la candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle.

Les adversaires du président estiment sa candidature à un troisième mandat contraire à la Constitution et à l'accord d'Arusha qui avait ouvert la voie à la fin de la guerre civile burundaise.

L'annonce de sa candidature a déclenché des manifestations longtemps quasi-quotidiennes à Bujumbura et dans quelques villes de province, qui ont été ponctuées de heurts meurtriers.

Au moins 70 personnes ont péri dans les violences - affrontements, répression, attentats à la grenade, assassinats - qui ont émaillé la contestation, selon une ONG burundaise.