"Nous avons déposé plainte pour avoir plus d'informations. Je ne sais pas comment mon enfant a pu trouver la mort, je veux une autopsie pour savoir comment il est mort", a déclaré par téléphone à l'AFP Naomie, mère de Darlin Stessy, 15 ans.
Officiellement, Darlin Stessy et trois autres collégiens de Libreville, âgés de 12 à 15 ans, sont morts par noyade fin mai.
Trois des quatre "victimes faisaient partie d'un groupe d'élèves du collège d'Akébé qui se baignait, dans l'après-midi du 25 mai, à la plage du Tropicana", non loin de l'aéroport de Libreville, a déclaré lundi en conférence de presse le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong.
"A ce stade des investigations, quatre décès par noyade sont à déplorer", a-t-il ajouté.
Mais à Libreville, les parents de deux collégiens morts ont affirmé dans des médias locaux que des traces de coups étaient visibles sur les corps, suscitant des interrogations et la polémique sur les réseaux sociaux.
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Certains internautes ont évoqué la possibilité d'un crime rituel, consistant à prélever des morceaux de corps humain pour confectionner des fétiches.
Mardi, le ministre de la Communication, Guy-Bertrand Mapangou, a dénoncé ces "esprits malins et chagrins" qui, "à la veille de chaque consultation électorale (...) s'éveillent pour voir dans chaque décès d'un Gabonais un crime qu'ils qualifient mécaniquement et tendancieusement de +crime rituel+".
Il a fustigé "l'opposition (...) qui refuse d'aller aux prochaines élections législatives", repoussées à deux reprises et dont la date n'est toujours pas fixée. L'opposition a "soudoyé" des blogueurs et des journalistes qui se sont fait le relais de l'affaire, selon lui.
Sur Internet et dans les médias, une photo d'un groupe d'une quinzaine d'élèves du collège d'Akébé prise ce jour-là, à la plage et sur laquelle figurent les trois élèves décédés, circule. Des internautes évoquent la disparition de tout le groupe.
L'information a été démentie par le procureur, qui a annoncé la fermeture de la plage.
Avec AFP