Plateforme de soutien à la candidature à la présidentielle d'un célèbre avocat au Cameroun

Dans un bureau de vote lors de l'élection de 2011, à Yaoundé, Cameroun, le 9 octobre 2011.

Une plateforme d'opposants et d'acteurs de la société civile a été lancée lundi pour soutenir la candidature de l'avocat Akere Muna, héraut de la lutte contre la corruption, à la présidentielle prévue fin 2018 au Cameroun.

"La plate-forme pour une nouvelle République", constituée à Yaoundé, a "désigné formellement comme candidat unique à la présidentielle Me Akere Tabeng Muna, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats du Cameroun", indique un communiqué.

Ce mouvement est composé de neuf petits partis politique d'opposition et organisations de la société civile. L'une des tendances de l'Union des populations du Cameroun (UPC), parti nationaliste fragilisé depuis des années par des divisions internes, fait partie de la plate-forme.

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On y retrouve aussi le mouvement "Now", une jeune organisation créée pour "le changement" au Cameroun par M. Akere Muna dès l'annonce de sa candidature à la présidentielle, début octobre.

L'avocat, connu pour son combat contre la corruption, avait alors officialisé son intention de briguer la présidence. "Nous devons marcher vers une nouvelle République" qui sera "fondée sur la bonne gouvernance" et "sur l'Etat de droit", avait-il assuré.

Il avait promis qu'il n'y aurait plus aucune "tolérance pour la corruption, le tribalisme, le népotisme et le favoritisme" dans la société camerounaise.

Anglophone, Me Akere Muna est une personnalité connue au Cameroun et à l'étranger. Il a été vice-président de l'ONG Transparency International, et admet avoir été proche du président camerounais Paul Biya, 84 ans, au pouvoir depuis 1982.

Une élection présidentielle est prévue au Cameroun avant fin 2018. Aucune date précise n'est pour l'heure fixée.

Paul Biya n'a pas pour l'instant fait part de son intention de briguer un nouveau mandat mais son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le présente comme son "candidat naturel".

Avec AFP