Pour le président égyptien, Trump sera "plus engagé" au Moyen-Orient

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump, 7 octobre 2016.

Le chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'attend à ce que le futur président des Etats-Unis Donald Trump soit plus impliqué que son prédécesseur Barack Obama dans les affaires du Moyen-Orient, a-t-il déclaré à l'agence de presse portugaise Lusa.

"Je considère que le président élu Trump sera plus engagé et de manière plus régulière dans les affaires de la région" Moyen-Orient, a déclaré M. Sissi dans un entretien publié samedi.

M. Sissi qui dirige d'une main de fer l'Egypte a des relations tendues avec l'administration Obama.

Les Etats-Unis avaient même un temps suspendu leur aide militaire à l'Egypte après que l'ancien chef de l'armée eut destitué en 2013 Mohamed Morsi, le président islamiste élu démocratiquement un an plus tôt. Une répression féroce avait ensuite visé les partisans de M. Morsi.

Les organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement M. Sissi de museler la liberté d'expression et de réprimer toute critique contre son pouvoir.

Le président égyptien, qui a été un des premiers leaders arabes à féliciter M. Trump après son élection, a estimé que ce dernier "a une compréhension profonde de ce qui se passe dans la région et en Egypte en particulier" et s'attend à un renforcement de la coopération entre les deux pays.

Les responsables égyptiens apprécient la rhétorique musclée de Donald Trump contre les jihadistes alors que le pays fait face à des attaques régulières contre ses forces de sécurité par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI).

Le président égyptien ne s'est pas montré inquiet des déclarations passées du futur président américain sur les musulmans. En décembre, Donald Trump avait indiqué qu'il interdirait aux musulmans d'entrer sur le territoire américain, une proposition qui avait suscité une vague de critiques notamment d'organisations luttant contre les discriminations.

"Nous devons distinguer la rhétorique de la campagne électorale de la manière dont sera réellement administré un pays après les élections", a-t-il déclaré.

Avec AFP