Dans un entretien publié lundi par la revue américaine The Atlantic et réalisé au cours de sa longue tournée aux Etats-Unis, un voyage toujours pas achevé, Mohammed ben Salmane assure n'avoir "aucune objection" religieuse quant à l'existence de l'Etat d'Israël.
Pense-t-il que le peuple juif a le droit à un Etat-nation au moins dans une partie de ses terres ancestrales? "Je crois que chaque peuple, où que ce soit, a le droit de vivre dans sa nation pacifique. Je crois que les Palestiniens et les Israéliens ont le droit d'avoir leur propre terre", répond "MBS", le nouvel homme fort de Ryad, dans cette interview réalisée avant les dernières tensions dans la bande de Gaza.
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"Mais nous devons avoir un accord de paix pour assurer la stabilité de chacun et avoir des relations normales", ajoute-t-il alors, alors que l'administration américaine de Donald Trump est supposée présenter son propre plan pour une solution politique au conflit israélo-palestinien.
Le jeune prince de 32 ans explique que les seules "inquiétudes religieuses" des Saoudiens concernent le sort de l'esplanade des mosquées à Jérusalem-Est annexée par Israël, qui est le troisième lieu saint de l'islam, et "les droits des Palestiniens". "Notre pays n'a pas de problèmes avec les Juifs", insiste celui qui affiche un visage de modernisateur.
Le royaume sunnite semble se rapprocher de plus en plus d'Israël, notamment face à l'ennemi commun dans la région, l'Iran chiite. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté récemment son pays comme l'"indispensable allié" des pays arabes opposés à Téhéran.
La Maison Blanche compte notamment sur un rapprochement entre Israéliens et Saoudiens pour redessiner les équilibres régionaux, au moment où les dirigeants palestiniens ne veulent plus des Américains comme médiateurs de paix après la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.
"Israël est une grande économie" en "pleine croissance", "et bien sûr il y a beaucoup d'intérêts que nous partageons avec Isräel", explique Mohammed ben Salmane tout en réitérant ses attaques contre le numéro un iranien, le guide suprême Ali Khamenei, dont il compare les ambitions territoriales à celles d'Adolf Hitler au temps du nazisme.
"A côté du guide suprême iranien, Hitler semble gentil", lance-t-il. "Hitler a tenté de conquérir l'Europe", "le guide suprême tente de conquérir le monde", accuse-t-il.
Avec AFP