Pour le roi d'Arabie, l'Iran est le "fer de lance du terrorisme mondial"

De droite à gauche : le roi jordanien Abdullah II, le roi saoudien Salman bin Abdulaziz Al Saud, le président américain Donald Trump, et le prince d'Abu Dhabi Sheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan à Riyad, le 21 mai 2017.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite s'est livré dimanche, à l'ouverture d'un sommet entre pays musulmans et Etats-Unis, à une attaque sans précédent contre l'Iran chiite qu'il a qualifié de "fer de lance du terrorisme mondial".

Il s'est dit en même temps déterminé à "éliminer le groupe (jihadiste sunnite) Etat islamique et toutes les organisations terroristes, quelle que soit leur religion, leur confession ou leur idéologie".

Sur Twitter, le roi a souhaité la bienvenue à Donald Trump : "Nous accueillons @POTUS Trump en Arabie saoudite. Monsieur le président, votre visite va renforcer nos opérations stratégiques, par la sécurité et stabilité internationale."

"Le régime iranien est le fer de lance du terrorisme depuis l'avènement de la révolution de (l'ayatollah Rouhollah) Khomeiny", a déclaré le roi d'Arabie saoudite, chef de file des monarchies arabes sunnites du Golfe.

Il s'exprimait devant le président américain Donald Trump et les représentants d'une cinquantaine de nations musulmanes, dont 37 chefs d'Etat ou de gouvernement.

"Le régime iranien soutient les groupes et les mouvements terroristes comme le (mouvement chiite libanais) Hezbollah, les Houthis (rebelles yéménites), ainsi que (les groupes jihadistes sunnites) Daech (EI) et Al-Qaïda et d'autres", a-t-il accusé.

A propos de la lutte contre les groupes extrémistes, le roi Salmane a déclaré: "Nous sommes unis pour lutter contre les forces du mal et de l'extrémisme (...), agir contre le terrorisme sous toutes ses formes et assécher ses sources de financement".

Il a souligné que les 55 Etats musulmans participant au sommet de Ryad et "représentant 1,5 milliard de personnes sont un partenaire important dans la lutte contre les forces de l'extrémisme et du terrorisme".

La parole a été ensuite donnée à certains chefs d'Etat, qui ont tour à tour souligné l'engagement de leurs pays dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme.

Cette lutte doit se faire selon "une approche globale", y compris économique, a indiqué le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui s'en est pris par ailleurs aux "parrains du terrorisme".

"Le terroriste n'est pas seulement celui qui porte les armes mais également celui qui le finance et lui offre une couverture politique", a-t-il ajouté.

Lui succédant, le président indonésien Joko Widodo a souligné que "les musulmans sont les premières victimes de l'extrémisme" et qu'ils devraient à ce titre "s'unir pour éradiquer" ce fléau.

L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a prôné "la coopération et la coordination avec les Etats-Unis pour élaborer une feuille de route de lutte contre le terrorisme".

Cette lutte devrait être aussi "idéologique" et non seulement militaire, a estimé pour sa part le Premier ministre malaisien Najib Razak.

Le royaume sunnite d'Arabie saoudite sunnite est le grand rival de l'Iran chiite dans la région.

Les groupes EI et Al-Qaïda sont des groupes extrémistes sunnites.

Avec AFP