Plus de 330 migrants secourus par des navires des gardes-côtes italiens ou des dispositifs européens Frontex et Sophia ont déjà débarqué dans différents ports siciliens, selon des médias italiens.
Une centaine d'autres faisaient route vers Trapani (est) tandis que 450 migrants, dont une femme sur le point d'accoucher, étaient attendus dans la soirée à Augusta (ouest) à bord de l'Aquarius, navire affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières.
Ces secours sont toujours plus difficiles en hiver: "A bord du canot en détresse, les personnes sont terrorisées: en proie au vent, au froid, au mal de mer, sans gilet de sauvetage, mais ce qu'elles craignent plus que tout est d'être interceptées et renvoyées dans l'enfer qu'elles viennent de fuir en Libye", raconté Nicola Stalla, coordinateur des secours de SOS Méditerranée, dans un communiqué.
"Je préférais mourir que de retourner en prison", a témoigné un jeune Camerounais de 25 ans, selon des propos rapportés par SOS Méditerranée. "Dans la cellule on nous frappait, on nous attachait les pieds et les mains: les pieds en haut, la tête en bas. Les Européens venaient pour visiter, les gardiens nous disaient de ne pas parler".
Après le scandale international né de la diffusion d'images de marchés aux esclaves en Libye, l'Union africaine (UA) a annoncé la semaine dernière son intention de rapatrier dans leur pays d'origine 20.000 migrants réfugiés en Libye, dans les six prochaines semaines.
L'Italie a pour sa part renforcé ses accords de coopération avec la Libye, qui ont permis de limiter fortement les départs depuis cet été: entre juillet et décembre, le nombre de migrants débarqués en Italie a baissé de plus de 65% par rapport à la moyenne des mêmes périodes entre 2014 et 2016.
Avec AFP