Procès imminent contre un ancien candidat à la présidentielle de 2016

André Okombi Salissa, un des candidats malheureux à la présidentielle de 2016 au Congo, sur une photo publiée sur sa page Facebook le 10 septembre 2016. (Facebook/ André Okombi Salissa)

Le procès d'André Okombi Salissa, un des candidats malheureux à la présidentielle de 2016 au Congo, accusé notamment d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État, est imminent, a annoncé vendredi son avocat

"Il y a eu audience aujourd'hui (vendredi) devant la chambre d'accusation près la Cour d'appel. Cette dernière a pris une ordonnance et a renvoyé mon client devant la Cour criminelle" de Brazzaville qui est en pleine session, a déclaré Me Yvon Éric Ibouanga.

"Au regard de la célérité de son dossier, son procès est imminent", a-t-il ajouté.

L'opposant André Okombi Salissa, 56 ans, a été candidat malheureux à la présidentielle contestée de 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso, 75 ans, qui cumule 34 ans à la tête du Congo.

Il a vécu dans la clandestinité au lendemain de ce scrutin avant d'être arrêté le 10 janvier 2017.

"Il est toujours gardé à la Direction générale de surveillance du territoire (DGST)", a précisé M. Ibouanga.

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M. Okombi Salissa est accusé d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État, détention illégale d'armes et munitions de guerre.

Natif de Lékana, dans les Plateaux (centre), M. Okombi Salissa a été ministre du président Sassou Nguesso de façon ininterrompue entre 1997 et 2012.

Il a viré à l'opposition à l'approche de la dernière présidentielle de 2016.

Un autre ancien candidat malheureux à cette présidentielle, le général Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, a été jugé et condamné en mai dernier à 20 ans d'emprisonnement ferme également pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État.

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Dans la même période, le général Norbert Dabira, 67 ans, ancien inspecteur des Forces armées congolaises (FAC) a été jugé et condamné à 5 ans d'emprisonnement ferme pour avoir voulu renverser le régime de Brazzaville.