Projet de visite conjointe des patrons de l'ONU et de l'UA en RDC

Antonio Guterres et Moussa Faki Mahamat participant à un sommet sur la Somalie, en compagnie de (de gauche à droite) Boris Johnson, chef de la diplomatie britannique; Mohamed Abdullahi, président de la Somalie; et Theresa May, Première ministre britannique, Londres, le 11 mai 2017.

Le président congolais Joseph Kabila a donné son accord pour une visite conjointe dans son pays du patron de l'ONU, Antonio Guterres, et du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a-t-on appris mardi auprès des Nations unies.

"Une lettre a été envoyée" pour proposer cette visite dans la perspective des élections présidentielle et législatives prévue en fin d'année en République démocratique du Congo "et une réponse a été reçue indiquant qu'ils seraient accueillis à Kinshasa dès qu'ils le souhaitent", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.

Aucune date précise n'a encore été arrêtée pour cette visite. A l'automne 2017, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, s'était rendue en RDC pour faire pression sur le président Kabila afin que des élections soient fixées au plus vite dans son pays. La date retenue pour les scrutins est le 23 décembre mais l'incertitude demeure sur ce que décidera le président Kabila. L'opposition lui réclame d'annoncer formellement qu'il ne sera pas candidat à un nouveau mandat.

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Le climat politique reste très tendu en République démocratique du Congo où la tenue d'une élection présidentielle a déjà été reportée à plusieurs reprises.

Les Nations unies enquêtent sur le meurtre de deux de leurs experts en mars 2017 dans la région du Kasai alors qu'ils réunissaient des éléments relatifs à des charniers. Peu de progrès ont été faits pour identifier les responsables des meurtres de l'Américain Michael Sharp et de la Suédoise Zaida Catalan, malgré des informations transmises par Washington à Kinshasa.

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Une enquête de l'ONU est aussi en cours sur une attaque meurtrière en décembre contre des Casques bleus dans le Nord Kivu. Quinze d'entre eux ont été tués et plusieurs dizaines blessés.

La République démocratique du Congo accueille la plus grosse mission de paix de l'ONU, avec quelque 17.500 militaires et policiers.

Avec AFP