Selon les services d'immigration de la province du Haut-Katanga, les personnes dont les corps ont été découverts sans vie voyageaient clandestinement les autres passagers. Leur camion a été intercepte lors d'un contrôle ciblé.
"Nous avons intercepté jeudi ce véhicule avec immatriculation zambienne, à 7 km du poste frontière de Mwenda, à cause de l'odeur nauséabonde que dégageait le container qu'il trainait. En l'ouvrant, nous avons découvert la présence de 95 personnes dont 19 décédées par asphyxie", a précisé Jean-Pierre Lubosha, chef local de la Direction générale de migration (DGM) de la RDC.
Les deux chauffeurs et le convoyeur avaient déclaré transporter des poissons "mais l'odeur dégagé nous a convaincus qu'il faisait une fausse déclaration", a-t-il ajouté.
"Les cadavres ont été remis aux autorités zambiennes jeudi. Nous avons interrogé les survivants, qui ont tous déclaré être de nationalité éthiopienne", a ajouté M. Lubosha, qui a précisé les avoir aussi remis à ses collègues zambiens vendredi.
Selon l'officier congolais d'immigration, toutes ces personnes ont expliqué avoir fui leurs pays à destination de l'Afrique du sud, en transitant par le territoire kényan, "à la recherche du bien-être".
Un accord de 1968 signé par les autorités congolaises et zambiennes interdit à l'immigration congolaise de contrôler des véhicules zambiens qui traversent un tronçon de 70 km en territoire congolais, considéré comme un raccourci pour relier Shembe à Kitwe, deux villes de Zambie à cheval sur la partie sud de la RDC.
"Nous félicitions les autorités congolaises pour leur vigilance ayant permis de découvrir ce trafic scandaleux d'êtres humains impliquant trois Zambiens", a déclaré le vice-consul de Zambie, David Nyangulu, interrogé par l'AFP. Il a ajouté qu'une enquête internationale avait été lancée pour démanteler l'ensemble du réseau.
C'est pour la première fois qu'un tel coup de filet est réussi par la DGM, s'est félicité l'officier congolais d'immigration.
Avec AFP