Internet toujours coupé après les marches de dimanche en RDC

Des protestants reçoivent des gaz lacrymogènes sur eux lors des marches contre Kabila à Kinshasa, le 21 janvier 2018.

L'internet était toujours coupé mardi en République démocratique du Congo où les échanges de courriels et sur les réseaux sociaux ont été suspendus sur instruction des autorités dans la nuit de samedi à dimanche quelques heures avant des manifestations interdites et réprimées, a constaté l'AFP.

Le ministre des Postes et Télécommunications, Emery Okundji, a indiqué à l'AFP lundi soir qu'il était "en réunion avec des opérateurs du secteur", ajoutant que "l'internet sera rétabli dans les prochaines heures".

Courriels, réseaux sociaux et SMS étaient indisponibles dans la capitale Kinshasa à 08h30 TU.

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Les services internet étaient également coupé dans les grandes villes (Lubumbashi, Kananga, Kisangani), d'après des correspondants de l'AFP.

A Bukavu (est), des utilisateurs recevaient internet à travers des opérateurs du Rwanda voisin.

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Marche du 21 janvier à Bukavu (vidéo)

Les autorités congolaises ont "instruit" les opérateurs de couper l'accès à internet dans la nuit de samedi à dimanche à la veille de marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a indiqué à l'AFP un responsable d'une société de télécommunication. La coupure a été effective autour de minuit.

La répression de ces marches par les forces de sécurité a fait six morts à Kinshasa, selon un bilan "provisoire" des Nations unies et de l'église. Ce bilan pourrait être pour plus lourd, de source onusienne.

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Internet avait déjà été coupé par les autorités juste avant une précédente marche similaire le dimanche 31 décembre, et avait été rétabli dans la nuit de dimanche à lundi. Six personnes avaient été tuées alors.

Lors de précédentes manifestations réprimées en janvier 2015, les autorités avaient coupé internet pendant plusieurs jours après avoir constaté que les usagers se partageaient en temps réel des images de tués et de blessés, ces usagers affirmant qu'il s'agissait de victimes de ces troubles.

Avec AFP