Les opposants dénoncent ce projet de loi déposé par le gouvernement comme une tactique de la majorité présidentielle pour prolonger le mandat du président Kabila au-delà de 2016 sans passer par les élections.
« Kabila cherche à faire un passage en force comme il n’a pas pu réviser la Constitution… Il prévoit avec sa famille politique ce projet de loi qui stipule dans son article 8 qu’on ne peut pas avoir d’élections sans recensement, » a déclaré à la VOA Martin Fayulu, leader d’une plate-forme de l’opposition dénommée « Sauvons la RDC » dont les partisans ont été dispersés dimanche et lundi matin alors qu’ils essayaient de manifester.
Pour l’opposition, un recensement ne mettra pas moins de trois ans à être réalisé dans ce vaste pays et vus les moyens à être engagés, les conditions de routes et de transport pour accéder à l’intérieur du pays.
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La séance parlementaire de lundi s’est poursuivie dans le brouhaha malgré la menace du président de l’Assemblée Aubin Minaku de faire intervenir la police pour déguerpir les perturbateurs. Comme la confusion persistait, M. Minaku s’est ravisé pour passer au débat général "jusqu'au moment où le choix d'expression démocratique d'une partie de l’assistance atteint son objectif".
De son coté, famille politique du président Joseph Kabila estime que la nouvelle électorale est plutôt une nécessite pour corriger les erreurs constatées lors des élections précédentes. Et le recensement est un des moyens pour y parvenir.
« Il n’y a actuellement aucune intention de glissement, dans la majorité … Le projet de loi déposée au parlement porte plutôt sur les arriérés électoraux que nous trainons depuis 2006, nous ne pouvons pas continuer à avoir une élection présidentielle sans un recensement et sans élections locales, » a pour sa part réagi Felix Kabange, membre de la famille politique de joseph Kabila et ministre de la santé.
Selon lui, l’opposition n’a pas raison car la population de Kinshasa ne suit même pas leurs appels à manifester.
L’opposition s’est réunie le week-end et a appelé à des manifestations au jour où ce projet de loi devra être adopté.
Mais les forces de sécurité déployées depuis vendredi à travers Kinshasa, ont déjà empêché lq tenue des manifestations dimanche et lundi près du parlement.
Après bousculade, l’opposition est finalement sortie de la séance, laissant la majorité discuter de cette loi qui devra être envoyée à uns commission pour amendement.