"Nous sommes tous d’accord pour qu’on puisse convoquer l’électorat en 2017. C’est une première par rapport aux craintes que les uns et les autres exprimaient qu’on n’aura pas élections avant 2021. Voilà, l’élection sera convoquée en 2017", a déclaré M. Kamerhe.
Selon lui, la différence avec la proposition de la CENI est que l’opposition présente au dialogue veut ramener ce report à un mois et demi plus tôt, soit au 30 septembre 2017.
Le président de la CENI a, dans son exposé au dialogue, affirmé que la centrale électorale envisageait de convoquer l’électorat en nombre 2017 et que les élections présidentielle, législatives et locales auraient lieu simultanément en novembre 2018.
"Nous au niveau de l’opposition, nous disons qu’il est possible de convoquer cet électorat le 30 septembre 2017. Je crois c’est un mois et demi de différence et nous pouvons le négocier très rapidement avec la CENI", a précisé M. Kamerhe qui partage la co-modération des assises du dialogue avec un représentant de la majorité.
M. Kamerhe s’est dit satisfait que toutes les parties aient promis de respecter la Constitution.
"Nous nous engageons tous pour qu’ici ce ne soit pas une source ou le lieu d’une quelconque révision de la Constitution ou de l’idée d’un referendum constitutionnel. Nous sommes là pour donner au peuple congolais l’alternance au pouvoir", a-t-il indiqué.
La CENI n’a pas pu convoquer l’électorat le 19 septembre dernier comme prévu par la Constitution congolaise en vue de la tenue de la présidentielle trois mois plus tard. Elle a évoqué la nécessite de refondre le ficher électoral, opération qu’elle a lancée fin janvier par le début de l’enrôlement des électeurs.
En protestation, plusieurs personnes sont descendues dans la rue les 19 et 20 septembre dernier à Kinshasa pour réclamer le respect des délais constitutionnels. Des affrontements avec les forces de l’ordre s’en sont suivies avec un bilan variant entre 32 morts, selon la police, et plus de 100, selon le Rassemblement, plate-forme réunissant les ténors et la plus grande partie de l’opposition.
Conduit par l’opposant de longue date Etienne Tshisekedi, le Rassemblement refuse de prendre part au dialogue en cours, estimant que les préalables qu’elles posent ne sont pas remplies, parmi lesquelles la libération des prisonniers politiques.
Au dialogue, les délégués du pouvoir et ceux de la frange de l’opposition présente ont engagé des discussions autour de la loi sur la circonscription électorale.
L’Eglise catholique a suspendu sa participation à ces assises, exigeant une implication plus large de l’opposition, mais aussi le respect des "fondamentaux intangibles" parmi lesquels compte la limite à deux du nombreux de mandats présidentiels, selon le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, l’abbé Donatien Nshole.
Le facilitateur du dialogue, Edem Kodjo, rappelle dans un texte remis à VOA Afrique qu’environ 45 millions d’électeurs potentiels devront être enrôlés à la fin de l’opération lancée par la CENI
"Certaines étapes de ce processus comprennent la répartition des sièges par circonscription électorale, l’inscription des candidatures, la commande du matériel électoral et son déploiement ainsi que la formation des agents électoraux. L’ensemble de ces opérations prendra 504 jours à dater du 31 juillet 2017. Cette estimation de la CENI s’est basée sur le couplage des élections présidentielle et législatives combinées aux provinciales le même jour, comme adopté par parties prenantes au dialogue", indique M. Kojdo, faisant échos des indications données par le président de la CENI, Corneille Nangaa,