Accord en RDC : signature jeudi de l’arrangement particulier

Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, à gauche, le Premier ministre Samy Badibanga, au centre, et le Directeur de cabinet du président Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya, présents au lancement du dialogue politique, à Kinshasa, RDC, 8 décembre 2016.

Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat de la RDC ont conjointement lancé une invitation aux membres du parlement, aux représentants de différentes composantes politiques et à d’autres personnalités pour assister, jeudi 27 avril, à la cérémonie de la signature de l’arrangement particulier de l’accord paraphé le 31 décembre.

"Les honorables Aubin Minaku Ndjalandjoko et Léon Kengo wa Dondo, Présidents de l’Assemblée nationale et du sénat, ont l’honneur de vous inviter à rehausser de votre présence la cérémonie solennelle de la signature de l’Arrangement particulier entre les parties prenantes au dialogue politique national ayant abouti à l’Accord du 31/12/2016, ce jeudi 27 avril 2017 à 10 heures dans la salle de Congrès du palais du peuple ", indique l'invitation.

La veille, la branche du Rassemblement, principale plateforme de l’opposition, dirigée par Félix Tshisekedi a lancé un appel pour la signature de l’arrangement et la mise en œuvre complète de l’accord devant conduire le pays aux élections reportées pour décembre 2017.

Dans son message, Félix Tshisekedi a demandé de rencontrer le président Joseph Kabila. Il avait pourtant boycotté son invitation aux consultations tenues par celui-ci au début du mois en vue de nommer un Premier ministre. Le président de cette aile du Rassemblement n’a pas encore réagi, pour l'heure, à l’annonce faite par les présidents des deux chambres du parlement.

Pour sa part, Moïse Katumbi, opposant candidat déclaré à la présidence de la République et allié à Felix Tshisekedi, a aussi appelé à la signature de cet arrangement et qualifié d’entorse à l’accord, la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre.

Le même qualificatif a été utilisé par les évêques catholiques qui ont mis fin à leurs bons offices sur un constat d'impasse au dialogue dont ils étaient les médiateurs. Ils avaient demandé au président de consulter les composantes en vue, entre autres, de nommer un Premier ministre, une des questions qui constituaient l'impasse.

Le Rassemblement s’est disloqué en plusieurs courants après la mort de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, père de Félix, le 1er février, qui n'est toujours pas enterré.

M. Tshibala, bras de droit d’Etienne Tshisekedi et bien d’autres se sont opposés à la restructuration du Rassemblement créant un poste du président attribué à Félix Tshisekedi et confiant celui du président du comité des sages à Pierre Numbi en remplacement d’Etienne Tshiskedi.