Succès de la campagne de vaccination contre la fièvre jaune en RDC

Des congolais font la queue pour recevoir le vaccin contre la fièvre jaune dans le district de Gombe, en RDC, le 17 août 2016

En RDC, les populations se rendent avec beaucoup d’engouement à la campagne de vaccination contre la fièvre jaune que les autorités congolaises et l'ONU ont lancée depuis le 16 août.

" La population a largement adhéré à cette action de vaccination. Il n’y a aucune résistance. La sensibilisation n’a pas posé beaucoup de problèmes", déclare à VOA Afrique le docteur Léon Kinuani médecin-chef épidémiologiste chargé de nouveaux vaccins à l’OMS-Kinshasa et qui, pour la campagne, travaille à la frontière avec l’Angola avec une équipe d’agents de la santé.

"Il y a de moins en moins de gens qui viennent se faire vacciner dans les sites. A ce jour, le taux de vaccination est de plus de 85%. La couverture est totale et il n’y a pas de rupture de vaccins", poursuit-il sur VOA Afrique.

Cette couverture a été rendue possible grâce aux stratégies utilisées pour approcher et encourager les populations à se faire vacciner. Celles qui vivent à la frontière avec l’Angola et qui ont vu beaucoup de décès lies a la fièvre jaune, sont particulièrement enthousiastes à l’idée de se prémunir contre cette épidémie.

Des sites de vaccination ont été bâtis à proximité et tout autour des communautés. "Lorsqu’un rayon est couvert, les équipes de vaccination se déplacent vers les populations de la zone supposée n’avoir pas encore été couverte", explique le docteur Kinuani à VOA.

De plus, les autorités, y compris celles coutumières aident aussi à la sensibilisation. Les vaccins sont disponibles. Il n’y a aucune rupture. Des médecins venus d’autres pays comme la République du Congo, le Gabon ou le Sénégal participent aussi à la campagne.

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Le docteur Leon Kinuani joint par Nanythe Talani

Pour l’OMS, il s’agit d "une des plus larges opérations de vaccination préventive contre la fièvre jaune jamais organisée dans la région africaine". Elle vise plus de 10,5 millions de personnes.

Débutée à partir de la commune de Kisenso où 80 cas suspects avaient été enregistrés et où quatre personnes étaient décédées de la fièvre jaune, la campagne de vaccination contre cette maladie a été étendue à toute la capitale du pays et à quatre provinces touchées par cette épidémie venue d'Angola.