L’avocat de l’ancien député a indiqué que celui-ci est inculpé pour incitation à la haine tribale et trouble à l’ordre public au Katanga.
L’ancien député, Vano Kalembe Kiboko, a été empêché la veille de voyager avec sa famille.
Un communiqué publié par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), ONG des droits de l’homme, précise que le Parquet général de la République poursuit M. Kiboko pour avoir fait une déclaration à travers certains médias de Lubumbashi dans laquelle il s’opposait à la révision constitutionnelle.
Le même communique indique qu’il lui est aussi reproché d’avoir exprimé son ralliement au gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2016.
M. Katumbi a déclaré lui-même, le 23 décembre dernier de retour d’un voyage de santé, que les « supporters (du Congo) qui sont plus importants en nombre que ceux qui ont manifesté au Burkina Faso » devaient « envahir l’air de jeu pour protester contre un troisième faux penalty sifflé par l’arbitre ». Une formule imagée que la presse congolaise a reliée à la disposition constitutionnelle qui limite à deux le nombre de mandat présidentiel pour chaque un individu.
L’Acaj dénonce aussi les menaces et intimidations dont font l’objet actuellement plusieurs personnes qui s’opposent à la révision constitutionnelle en RDC. L’ONG des droits de l’homme appelle le président Joseph Kabila à mettre fin à toutes ces menaces.
D’autres organisations de défense des droits de l’homme regroupés au sein d’un collectif pour la bonne gouvernance en RDC ont aussi dénoncé ces menaces et exigé la libération sans conditions de Vano Kalembe Kiboko.