Remous au Gabon après un lapsus sur la mort du président Bongo

L'ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, 9 juillet 2012.

Une présentatrice de Gabon Télévision a été suspendue d'antenne après avoir annoncé par erreur la mort du président Ali Bongo Ondimba, qu'elle a confondu avec son père et prédécesseur, a rapporté la télévision d'Etat gabonaise.

L'affaire a commencé dans l'édition du journal télévisé de 23h00 jeudi soir, jour du huitième anniversaire de la mort de l'ex-président Omar Bongo Ondimba, décédé à Barcelone le 8 juin 2009 après 42 ans au pouvoir.

"Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, s'est éteint à Barcelone en Espagne", a déclaré la présentatrice en lisant ses notes. Elle a mentionné dès la phrase suivante des documentaires "dans le cadre de la commémoration du huitième anniversaire de son décès", ainsi qu'une messe d'action de grâce le jour suivant.

La présentatrice a été suspendue de présentation du journal télévisé "à titre conservatoire", a indiqué à l'AFP le directeur général de Gabon Télévision Mathieu Koumba: "Il faut la protéger aussi, car les réseaux sociaux s'en sont donné à coeur joie".

M. Koumba est intervenu dès vendredi dans le journal de 13h00 de Gabon Télévision sur la "bourde" de sa journaliste: "Nous avons présenté nos excuses au président Ali Bongo Ondimba et à toute sa famille. Nous avons dit que nous examinerons en interne une sanction".

"Nous avons relevé que c'était un lapsus. Cela peut arriver à tout le monde. Mais là, c'est quand même un peu trop grossier car c'est une confusion qui a été faite avec le chef de l'Etat", a-t-il ajouté.

La journaliste, Wivine Ovandong, présentait depuis quelques jours seulement les journaux télévisés après plusieurs années de reportage de terrain.

En mai au Cameroun voisin, une journaliste de la télévision d'Etat avait annoncé à l'antenne un faux nouveau gouvernement en France, juste après l'élection d'Emmanuel Macron, avec par exemple François Bayrou aux Affaires étrangères ou le maintien de Jean-Yves Le Drian à la Défense.

Avec AFP