Retour au calme à Kananga après des affrontements qui ont fait une cinquantaine de morts

Un groupe de femmes regardent les équipes de secours qui ramassent des corps après un accident de train à Kananga, Kasaï occidental, 4 août 2007.

Le chef-lieu de l’ex-province du Kasaï-Oriental a retrouvé son calme, témoignent aussi bien les habitants que les autorités provinciales après les affrontements qui ont opposé le week-end dernier des miliciens et les forces de l’ordre, avec un bilan officiel de 49 morts.

Selon Alex Kande, gouverneur de la province, les parents ont été invités à laisser leurs enfants à reprendre le chemin de l’école. Les autres activités ont repris leur cours normal.

Les habitants de la ville vivent encore dans un certain traumatisme après des échanges des tirs intenses qui ont eu lieu vendredi et samedi autour de l’aéroport de Kananga, chef-lieu de la province, dont les assaillants avaient pris le contrôle avant d’en être chassés par les forces de sécurité après deux jours de combat.

La plupart des miliciens n'avaient que des armes blanches et leurs gris-gris et se ventaient des pouvoirs magiques, selon un témoin.

Les assaillants, membres d’une milice récemment crée, réclament la dépouille de leur leader, Kamwina Nsapu, un chef traditionnel tué en juin dernier au cours de précédents combats avec les forces de l'ordre. Kamwina Nsapu dénonçait "le contrôle de la province et du pays par l’étranger " et affirmait se battre pour "que le pouvoir au Kasaï Occidental soit remis aux autochtones".

Mercredi, des habitants de Dibelenge, village situé à l’Est de Kananga, ont signalé la présence de ces miliciens sur place.

Les miliciens se sont attaqués aux postes de polices et au bureau local de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Une délégation du gouvernement congolais est sur place depuis mardi pour essayer de rétablir l’ordre.