Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe pharmaceutique français Sanofi, a annoncé mardi qu'il se lançait dans la recherche d'un vaccin contre le virus Zika, transmis par des moustiques et soupçonné de provoquer des malformations congénitales.
Sanofi explique dans un communiqué vouloir s'appuyer "sur les succès obtenus dans le développement de vaccins contre des virus similaires", comme son vaccin contre la dengue, Dengvaxia, enregistré récemment.
L'organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié lundi d'"urgence de santé publique de portée mondiale" l'épidémie du virus Zika. Le Brésil a déconseillé dans la foulée aux femmes enceintes de venir aux JO cet été.
"Sanofi Pasteur répond à l'appel mondial pour le développement d'un vaccin contre le virus Zika, justifié par la rapidité de la propagation de la maladie et les risques de complications médicales", a indiqué Nicholas Jackson, directeur de la Recherche de Sanofi Pasteur, qui sera chargé du nouveau projet de vaccin.
"Par ailleurs, des recherches sont en cours pour évaluer la possibilité d'une autre association entre l'infection à virus Zika et un trouble neurologique grave, qui viendrait s'ajouter à la suspicion forte de malformations congénitales associées à l'infection", poursuit le docteur.
Il n'existe à ce jour aucun vaccin ni traitement spécifique contre l'infection à virus Zika.
L'OMS a averti la semaine dernière que le virus se propageait "de manière explosive" dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.
Zika est également soupçonné d'être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).
Le virus Zika est étroitement apparenté au virus de la dengue. Il appartient à la même famille des Flavivirus, qui compte également le chikungunya, et il est transmis par des moustiques appartenant à la même espèce.
La production d'un vaccin contre le virus Zika pourrait prendre des années, a estimé la semaine dernière le directeur de l'Institut américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID), le Dr Anthony Fauci, tout en jugeant prometteuses les approches de recherche.
AFP