Sassou Nguesso admet une crise économique dans son pays

Your browser doesn’t support HTML5

Sassou Nguesso admet une crise économique dans son pays (video)

"Notre pays connaît des difficultés réelles (...) Personne ne doit les dissimuler", a déclaré le président Sassou dans un message radiotélévisé à l'occasion de la célébration du 57e anniversaire de l'indépendance de son pays.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a reconnu mardi à Brazzaville que son pays connaissait des difficultés économiques "réelles" et "préoccupantes" mais jugé que cette crise pouvait être surmontée.

La dette publique du Congo - petit pays d'Afrique centrale (4,5 millions d'habitants), riche en pétrole - représente 117% du produit intérieur brut, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui a affirmé récemment que le Congo lui avait caché une partie de sa dette.

"Notre pays connaît des difficultés réelles (...) Personne ne doit les dissimuler", a déclaré le président Sassou dans un message radiotélévisé à l'occasion de la célébration du 57ème anniversaire de l'indépendance de son pays.

"Ces difficultés étaient au départ financières. Elles gagnent aujourd'hui le champ économique en général", a-t-il ajouté. "La crise dans laquelle le Congo est plongé depuis 2014, avec l'ensemble des pays exportateurs des matières premières (...), continue encore de générer des effets néfastes", a estimé M. Sassou.

"Les recettes budgétaires et les investissements publics sont en baisse continue. Presque tous les secteurs de l'économie nationale sont touchés par la récession", a-t-il encore dit.

La situation du Congo est "préoccupante" mais "nous ne sommes pas dans un désastre irréparable", a estimé le président. "Il n'y a ni faillite, ni banqueroute. La crise sera surmontée", a-t-il affirmé.

Dans son message à la Nation, M. Sassou, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a évoqué la situation dans le Pool, région voisine de la capitale Brazzaville, et secouée depuis avril 2016 par des violences et des exactions attribuées par le gouvernement à Frédéric Bitsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses ex-combattants ninjas.

"Encore une fois, je demande à Frédéric Bitsamou de se rendre à la justice de notre pays, pour abréger les souffrances des populations innocentes", a lancé le dirigeant congolais.

Selon le gouvernement et l'ONU, au moins 138.000 personnes - soit la plus de la moitié de la population de cette région - sont en détresse dans le Pool, et font face à des besoins humanitaires criants dans les domaines de la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire, l'hygiène et l'assainissement notamment.

Avec AFP