Un tel lancement de satellite serait "un argument encore plus fort en faveur d'une action du Conseil de sécurité des Nations unies (...) pour imposer de réelles conséquences (...) et de dures sanctions supplémentaires", a déclaré à quelques journalistes le secrétaire d'Etat adjoint pour l'Asie, Danny Russel.
Il a qualifié les agissements nord-coréens de "déstabilisateurs".
La Corée du Nord a confirmé mardi prévoir le lancement imminent d'un satellite, après des rumeurs ces derniers jours sur la préparation par Pyongyang d'un test de missile balistique. L'organisation maritime internationale (OMI) avait annoncé plus tôt avoir été avertie par le régime communiste de son intention de lancer un satellite entre le 8 et le 25 février.
Si la Corée du Nord mettait ses menaces à exécution, a dénoncé le haut responsable américain, il s'agirait d'une "nouvelle violation flagrante de (ses) obligations conformément à la résolution du Conseil de sécurité", qui prévoit déjà un arsenal de sanctions punissant les programmes nucléaire et de missiles balistiques de Pyongyang.
"La Corée du Nord défie le Conseil de sécurité de l'ONU, défie son voisin chinois, défie la communauté internationale, au détriment de la paix et de la sécurité régionales", a encore fustigé M. Russel.
Son ministre des Affaires étrangères, John Kerry, était à Pékin la semaine dernière pour tenter de convaincre la Chine de faire davantage pression sur son allié nord-coréen et de lui imposer de concert des sanctions supplémentaires à l'ONU.
Mais bien que M. Kerry ait dénoncé "la menace contre le monde" que représenterait la Corée du Nord, il n'est parvenu qu'à s'entendre a minima avec les autorités chinoises pour "accélérer l'effort" des grandes puissances afin de chercher à imposer une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Avec AFP