Selon son porte-parole Abdulkadir Ibrahim, "deux femmes ont déclenché leur ceinture explosive -vers 20h45 (1945 GMT)- dans le village de Kofa", qui abrite un grand camp de déplacés du conflit avec le groupe islamiste Boko Haram, faisant 16 morts et de nombreux blessés.
Deux autres explosions ont eu lieu quasiment au même moment dans le camp lui-même (Dalori 2), ne faisant aucune autre victime que les femmes kamikazes.
"Les blessés ont été soignés dans l'urgence et transportés à l'hôpital de Maiduguri", a poursuivi M. Ibrahim dans un court communiqué, sans toutefoisen préciser le nombre.
Des habitants, présents sur les lieux, ont quant à eux donné un bilan de 12 ou 13 morts mais, selon le porte-parole de NEMA, trois blessés ont succombé à leurs blessures et sont décédés à l'hôpital.
Dalori se situe à dix kilomètres de la grande ville de Maiduguri et abrite des dizaines de milliers de personnes, qui ont du fuir leur foyer à la suite des violences du conflit entre l'armée nigériane et Boko Haram.
En janvier 2016, 85 personnes avaient été tuées dans ce même camp, dans un raid mené par les insurgés.
Bien que les violences aient considérablement diminué, les attentats-suicides et les raids sur les villages continuent dans toute la région du Lac Tchad, particulièrement dans l'Etat nigérian du Borno.
Boko Haram redouble les attaques sur sa capitale de Maiduguri, notamment les camps de déplacés, les mosquées et son université.
Début juin, des attentats coordonnés et un raid mené sur la ville ont fait 11 morts, empruntant la même route où se trouve le camp de Dalori.
La rébellion de Boko Haram, dont une faction a prêté allégeance au groupe Etat islamique en 2015, et sa répression par les autorités ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis le début de cette insurrection en 2009.
Avec AFP