Onze navires saisis en Afrique de l'Ouest lors de contrôles de pêche illégale

Greenpeace milite contre la pêche illégale en Afrique de l'Ouest.

Plusieurs infractions à la législation ont été constatées lors de contrôles ces dernières semaines par les services nationaux et Greenpeace

Greenpeace et les services de surveillance des pêches du Sénégal, de Guinée, de Guinée-Bissau, du Cap-Vert et de Sierra Leone terminent ce week-end à Dakar une tournée de deux mois de contrôle dans les eaux maritimes d'Afrique de l'Ouest.


Ces contrôles, effectués à l'aide du navire de Greenpeace "My Esperanza", visaient à s'enquérir de la surpêche dans la zone et ses conséquences sur l'environnement marin et la sécurité alimentaire de ses populations dépendantes du poisson, indique l'ONG dans un communiqué.

"Onze bateaux pratiquant illégalement la pêche ont été saisis (lors de ces opérations) de surveillance conjointe", rapporte Greenpeace, sans précisions sur le lieu des saisies ni la nationalité des bateaux concernés.

Greenpeace et les agents des services de pêche nationaux, embarqués à bord de "My Esperanza", ont "inspecté 37 bateaux de pêche industrielle" et constaté "treize infractions à la réglementation sur la pêche", selon le communiqué.


"Les treize infractions comprenaient le prélèvement d'ailerons de requins, la taille de mailles de filets incorrecte, le transbordement en mer, l'absence de documents et la pratique de la pêche en dehors de la zone autorisée", selon le même texte.

Elles ont été "commises par des bateaux de pêche battant pavillon chinois, italien, coréen, comorien et sénégalais".

Les requins sont protégés et leur pêche est interdite dans plusieurs pays.


"Après deux mois passés en mer, à documenter et à inspecter des navires de pêche industrielle dans les eaux ouest-africaines, il apparaît clairement que la pêche illégale y est d'une inquiétante banalité", déclare Pavel Klinckhamers, un responsable de ces opérations de contrôle, cité dans le même communiqué.

Pour améliorer la situation, Greenpeace recommande notamment "la création d'un organe régional efficace de gestion des pêches", une harmonisation des politiques nationales et une transparence dans les accords bilatéraux signés par les pays.

Dans un communiqué publié en février, l'ONG avait affirmé qu'à cause de la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, dite pêche INN, "de 2010 à 2016, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Leone ont perdu environ 2,3 milliards de dollars (plus de 2,1 milliards d'euros) par an en chiffre d'affaires".

Avec AFP