L'investiture le week-end dernier de M. Carvalho, 74 ans, proche du Premier ministre Patrice Trovoada, en présence de son prédécesseur et rival, referme le chapitre d'une crise politique qui avait secoué le petit archipel de quelque 200.000 habitants depuis mi-juillet.
Le président sortant Manuel Pinto da Costa, 79 ans, avait boycotté le second tour le 7 août, dénonçant des fraudes lors du premier tour le 18 juillet où il était arrivé second (24,83%) derrière son M. Carvalho (49,8%).
Seul en lice, M. Carvalho avait finalement été proclamé vainqueur par le tribunal constitutionnel avec 100% des voix valablement exprimées. Mais seuls 46% des 111.222 inscrits ont voté.
Les deux hommes se sont finalement rencontrés pour organiser le passage de témoin samedi dernier sur la place de l'Indépendance dans la capitale. De l'avis des observateurs, Sao Tomé et Principe sert d'exemple dans une région, l'Afrique centrale, où les élections débouchent souvent sur des heurts comme ces jours-ci au Gabon.
Situé à quelque 300 km au large des côtes du Gabon, Sao Tomé et Principe doit relever le défi du développement dans un pays qui dépend à 90% de l'aide extérieure.
Le Premier ministre Patrice Trovoada, de fait l'homme fort du pays, souhaitait la victoire du candidat de son parti l'Action démocratique indépendante (ADI) pour mettre fin à la cohabitation avec le précédent président.
Comme dans l'ancienne colonie portugaise, le président arbitre mais ne gouverne pas.
Avec AFP