Le PAM envisage un retour dans le Sud de la Somalie

Des Somaliens fuyant la sécheresse arrivent à Mogadishu le 4 juillet 2011

La grande sécheresse qui sévit actuellement dans la Corne de l’Afrique a forcé le groupe islamiste al-Chabab à annoncer, la semaine dernière, qu’il est maintenant prêt à permettre le fonctionnement, dans les zones qu’il contrôle, de toutes les agences humanitaires, y compris les agences non musulmanes.

Le Programme Alimentaire Mondial a fait savoir qu’il est en train de considérer “toutes les possibilités” de relancer ses activités dans le Sud de la Somalie. La décision du PAM fait suite à l’annonce par le groupe islamiste al-Chabab qu’il accepterait désormais la présence des organisations caritatives, dans les territoires qu’il contrôle.

« Ce n’est pas seulement des raisons climatiques, il y d’autres facteurs, comme la hausse des prix du fuel et des denrées alimentaires », a expliqué Stéphanie Savariaud, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) au Kenya. Selon elle, « la raison la plus meurtrière, c’est le conflit en Somalie en ce moment. »

La sècheresse touche « surtout les zones arides et semi-arides, où ce sont surtout des bergers qui dépendent de la pluie pour survivre, et qui sont obligés de vendre leur bétail pour acheter de la nourriture », explique Mme Savariaud, en soulignant que la nourriture « est extrêmement chère avec la hausse des prix ».

Des militants d'al-Chabab

L’agence est en consultation avec l’ONU et des pays donateurs, et elle retournera en Somalie méridionale si les conditions sont favorables, apprend-on mercredi dans un communiqué du PAM.

Le groupe avait mis fin à ses opérations l’an dernier dans certaines régions de la Somalie, dû à des menaces et des exigences d’al-Chabab en vue de lui extorquer de l’argent. L’organisation islamiste est engagée dans une lutte visant au renversement du gouvernement appuyé par les Nations Unies et à l’implantation en Somalie d’un Etat islamique strict.

Cependant, la grande sécheresse qui sévit actuellement dans la Corne de l’Afrique a dicté le revirement signalé la semaine dernière par al-Chabab. Il se dit maintenant prêt à permettre le fonctionnement, dans les zones qu’il contrôle, de toutes les agences humanitaires, y compris les agences non musulmanes.