Le roi du Maroc annoncé au Sommet UE-UA à Abidjan malgré la présence du Front Polisario

Le roi du Maroc Mohammed VI, Paris, France, 2 mai 2017.

Le roi du Maroc Mohammed VI participera au prochain sommet UE-UA à Abidjan, indique une source gouvernementale, après de longues spéculations liées à la présence du Front Polisario dont le royaume nie la légitimité.

"La participation se prépare normalement au niveau prévu, au plus haut niveau" pour cette "échéance très importante pour le Maroc qui veut être un pont entre l'Afrique et l'Europe", a indiqué à l'AFP cette source marocaine.

Le royaume chérifien a réintégré en janvier dernier l'Union Africaine qu'il avait quittée il y a 33 ans pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, sur un territoire que Rabat considère comme sien.

Ces dernières semaines, la présence du Polisario au sommet Europe-Afrique des 29 et 30 novembre a fait couler des flots d'encre dans la presse marocaine et algérienne, évoquant d'intenses tractations diplomatiques pendant les préparatifs.

"C'est un faux débat", a assuré à l'AFP la source gouvernementale marocaine car "la présence à une réunion multilatérale n'équivaut nullement à une reconnaissance de la RASD".

"Le Maroc tout en gardant ses objectifs sur le dossier du Sahara n'est pas retourné à l'UA pour bloquer l'organisation mais pour contribuer à l'agenda africain de développement", selon la même source.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975 mais est revendiqué par les indépendantistes du Polisario qui réclament un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.

Les autorités marocaines répercutent toutes les prises de position officielles favorables aux leurs sur ce dossier qui empoisonne les relations entre Rabat et Alger.

Le ministère marocain des Affaires étrangères a ainsi fait circuler un extrait du point presse hebdomadaire de la Commission européenne à Bruxelles du 15 novembre dernier, dans lequel un porte parole déclare en réponse à une question que "toute participation à ce sommet (...) ne constitue pas une modification de la position de l'Union européenne quant-à la non reconnaissance de la RASD".

Avec AFP