Soudan du Sud : près de 200.000 civils réfugiés dans les bases onusiennes

Des combats provoquent des dizaines de milliers de déplacés au Soudan du Sud

Selon l’ONU, les civils affluent alors que gouvernement et les rebelles n’ont pas signé un accord attendu à l’expiration de l’ultimatum de la communauté internationale.

Au total, 199.602 civils, soit un tiers de plus en à peine plus d'un mois, s'entassent actuellement dans les huit bases de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss), réparties dans six localités à travers le pays, dont Juba la capitale.

Certains ont rejoint ses bases dès le début du conflit, quand des combats ont éclaté le 15 décembre à Juba, avant de se propager à l'intérieur du pays, au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par les antagonismes politico-ethniques, sur fond de rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, limogé six mois plus tôt.

Le plus gros contingent - plus de 121.000 personnes - est réfugié dans la base de Bentiu, capitale de l'Etat septentrional d'Unité, un des principaux champs de bataille du conflit, faisant de ce camp le plus large regroupement de population derrière la capitale Juba.

A Malakal, capitale de l'Etat du Haut-Nil, également théâtre d'intenses combats, plus de 16.000 personnes sont arrivées depuis mi-juillet dans la base de l'ONU, qui héberge désormais quelque 46.500 réfugiés.

Quelques 2,2 millions de personnes ont été chassées de chez elles par les combats, accompagnés de massacres ethniques et d'atrocités contre les civils, selon l'ONU qui estime que plus de 70% des 12 millions d'habitants ont besoin d'aide pour survivre, et qui met en garde contre les risques de famine.

Avec AFP