Soupçons de viol sur une fillette afghane de 3 ans dans un camp de réfugiés en Grèce

Des enfants réfugiés et migrants apprennent à nager sur la mer près du camp de réfugiés de Kara Tepe à Mytilène, sur l'île de Lesbos, le 10 août 2016.

Une enquête a été ouverte sur des soupçons de viol d'une fillette de 3 ans, réfugiée afghane du camp provisoire érigé après l'incendie de Moria sur l'île grecque de Lesbos, a affirmé le ministère grec des Migrations, mardi.

La fillette a été retrouvée à moitié consciente et en sang lundi soir dans des sanitaires du camp de Kara Tepe, a rapporté cette source à l'AFP, selon laquelle "les médecins du camp ont confirmé" l'incident.

Un médecin légiste doit examiner la fillette et déterminer si elle a été violée.

Lire aussi : Le HCR dénonce des "conditions abjectes" pour les réfugiés à Samos et Lesbos en Grèce

Le camp de Kara Tepe abrite dans des conditions extrêmement difficiles plus de 7.300 personnes relogées à la hâte après la destruction par le feu en septembre du camp de Moria, le plus important d'Europe.

Dans ce camp qui devait être provisoire, les migrants affrontent le froid, le vent et l'humidité, avec l'arrivée des conditions hivernales. Leurs tentes ont été inondées cette semaine après plusieurs jours de fortes pluies, malgré les travaux de drainage effectués en octobre sur ce terrain inondable.

"Il y a tellement de tentes mouillées et pas le moindre endroit sec où aller... Nous avons peur que beaucoup tombent malades", a déclaré un groupe de bénévoles du camp, dimanche sur Facebook.

L'UE et Athènes ont signé début décembre un accord pour la mise en place d'ici septembre 2021 d'un nouveau camp d'accueil pour migrants sur l'île de Lesbos, en remplacement de celui de Moria - et de celui de Kara Tepe.

Lire aussi : A Athènes, Djorkaeff fait jouer des enfants réfugiés au foot

Dans le nouveau camp, "nous allons fournir des conditions décentes aux migrants et réfugiés qui arrivent, et aussi soutenir les habitants sur les îles grecques", a alors déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.