"Nous avons comme objectif de voir tous les candidats qui ont été validés par le Conseil constitutionnel, quelle que soit leur situation, on espère pouvoir aussi rencontrer M. Diomaye, où que ce soit possible", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse de présentation de la mission.
Lire aussi : Sénégal: une vidéo d'Ousmane Sonko confirme son choix pour la présidentielle"On est en train de faire les démarches", a répondu la députée européenne à la presse qui lui demandait si la mission avait formalisé la demande auprès des autorités.
Les conditions dans lesquelles M. Faye défendra sa cause sont l'une des inconnues de la campagne qui débute officiellement dimanche. M. Faye est écroué depuis 2023. Il passe néanmoins pour un prétendant possible à la victoire.
Le parti dissous Pastef, dont il est le secrétaire général, l'a choisi pour remplacer son chef Ousmane Sonko, emprisonné en 2023 après plus de deux ans d'un bras de fer avec le pouvoir qui a donné lieu à des troubles meurtriers. Le Conseil constitutionnel a disqualifié M. Sonko, mais validé la candidature de M. Faye, plaçant le Sénégal dans une situation inédite.
130 observateurs européens
"Il me semble très important que les candidats qui ont été retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne en toute égalité (avec leurs adversaires) et nous espérons que ça peut se faire", a dit Mme Björk. Elle a cité la possibilité de "faire campagne librement" comme faisant partie des libertés fondamentales.
La mission d'observation comptera plus de 130 observateurs des 27 Etats membres de l'UE, mais aussi de Norvège, de Suisse et du Canada. Elle est déployée à l'invitation du Sénégal, a dit Mme Björk. La mission se livrera à une évaluation du processus électoral, y compris du respect des libertés. Elle présentera de premières observations deux jours après le premier tour, et un rapport final approfondi quelques semaines après les résultats.
"On est impartial, indépendant et on n'interfèrera pas dans le processus électoral", a dit Mme Björk.