Au cours d'une conférence de presse tenue jeudi, des opposants ont qualifié l'ANS de véritable bras armé mis en place par le pouvoir pour réprimer le peuple tchadien.
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Les candidats malheureux à la dernière élection présidentielle imputent à l’ANS les arrestations et les intimidations dont leurs partisans sont victimes depuis l’élection présidentielle.
"L’ANS fait du renseignement, mais remplace, lorsque besoin est, le procureur, le douanier et souvent le juge", a ironisé Gali Gatta Ngothé, président de l’Union des forces démocratiques parti républicain, estimant qu’"il était temps qu’on s’occupe de cette agence de sécurité".
L’opposant a dénoncé l’arrestation des élèves et des professeurs par l’ANS lors d’une manifestation qui a coïncidé avec l’appel au rejet des résultats définitifs lancé par l’opposition le 5 mai, selon M. Ngothé.
"L’ANS est l’héritière de la DDS (NDLR : Direction de document et de renseignement du temps de Hissène Habré, ancien dictateur tchdien jugé par la Cour africaine de justice) et elle est devenue aujourd’hui le bras armé du pouvoir. C'est elle qui régente tout, même les affaires politiques", a révélé pour sa part le chef de l’opposition Saleh Kebzabo. Pour lui, l'ANS intervient quand il faut arrêter un citoyen illégalement ou même quand il faut tuer quelqu’un.
M. Ngothé a appelé les Tchadiens à constituer une banque des données sur les abus commis par les agents de l’ANS en vue d'un éventuel procès.